Non, le vaccin AstraZeneca n’est pas inefficace, mais c’est le traitement par anticorps monoclonaux qui l’est

Le groupe pharmaceutique anglo-suédois, AstraZeneca a annoncé le 15 juin 2021 que l’essai clinique de son traitement par anticorps pour prévenir les cas symptomatiques de la Covid-19 n'a pas prouvé…
Non, le vaccin AstraZeneca n’est pas inefficace, mais c’est le traitement par anticorps monoclonaux qui l’est
Image d'illustration / Studio Kalangou

Le groupe pharmaceutique anglo-suédois, AstraZeneca a annoncé le 15 juin 2021 que l’essai clinique de son traitement par anticorps pour prévenir les cas symptomatiques de la Covid-19 n’a pas prouvé son efficacité lors de la troisième phase d’essai clinique.

Il s’agit en réalité d’un traitement par anticorps monoclonaux. Ce type de traitement est connu et utilisé depuis de nombreuses années pour soigner des maladies chroniques ou certaines formes de cancers.

Aussitôt l’annonce faite, des publications trompeuses faisaient croire qu’il s’agissait du vaccin contre la Covid-19 d’AstraZeneca qui était inefficace. Ce qui est totalement faux.

Au Niger, cette fausse information a été largement relayée dans la messagerie WhatsApp mais également sur certaines pages Facebook comme « Sauvons le Niger ». Ici, une capture d’écran d’une dépêche de l’Agence Française de Presse est relayée avec le commentaire : « Vaccination de masse au Niger : pourquoi insister sur un vaccin inefficace ! »

 

Alors de quel traitement s’agit-il ?

Le traitement ayant fait l’objet du communiqué par AstraZeneca porte le nom de code AZD7442. C’est en fait une autre méthode basée sur des anticorps monoclonaux contre les symptômes de la Covid-19 en étude clinique de phase 3, la dernière étape avant la mise sur le marché.

Le communiqué est disponible sur le site web de la firme biopharmaceutique, consultable ici.

Selon l’entreprise biopharmaceutique, l’essai qui a été mené sur 1 121 personnes non vaccinées, âgées de plus de 18 ans, qui avaient été exposées à une personne contaminée par la COVID-19 au cours des huit jours précédents. Bien que le traitement ait réduit le risque de développer un cas symptomatique de 33 %, ce taux n’est pas statistiquement significatif, peut-on lire dans le communiqué.

Il faut rappeler que selon l’Organisation mondiale de la santé : « Le vaccin AZD1222 (AstraZeneca) contre la COVID-19 a une efficacité de 63,09 % contre l’infection symptomatique par le SARS-CoV-2. Des intervalles plus longs entre les doses, dans la fourchette de 8 à 12 semaines, sont associés à une plus grande efficacité vaccinale ». Retrouver l’intégralité de l’article sur ce lien.

Faride BOUREIMA.