L’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants(OCRTIS) a démantelé le 16 juin 2021 un réseau transnational de trafic de drogue dans la Ville de Niamey avec la saisie de 94 kilogrammes de cannabis et l’interpellation de quatre (04) personnes. La police a présenté les malfrats et la drogue à la presse le 22 juin.
Selon la police « ce réseau, assez bien structuré, est composé d’un (01) individu de nationalité nigérienne et de trois (03) étrangers ». Hormis la drogue saisie, plusieurs autres biens ont été saisis (un véhicule, une moto, la somme de 517 000 F CFA dont 420 000 en faux billets et de plusieurs téléphones portables). La valeur marchande de la drogue saisie est estimée à environ 25 000 000 F CFA.
Cette saisie n’est pas la plus importante effectuée par l’OCRTIS, le 2 mars 2021, un record de 17 tonnes de drogue est atteint au quartier Kalley Plateau de Niamey. Ce qui conduit à penser que le Niger est devenu un pays de transit de la drogue. Certes la drogue est consommée au Niger mais généralement ce sont les drogues de synthèse comme la métamphétamine qui y sont consommées et cela par toutes les couches d’âge même si la consommation concerne davantage les jeunes.
Le fait que ces quantités de drogue continuent de transiter par le Niger constitue un véritable frein à la lutte contre la consommation de la drogue, ce fléau qui gangrène la société nigérienne. Selon PANAPRESS (Agence Africaine d’information) disponible ici « Le Niger n’est certes pas un pays producteur de drogue, mais sa position charnière entre l’Afrique subsaharienne et l’Afrique du Nord fait que son territoire est souvent utilisé comme point de transit, dans l’organisation du trafic international des drogues, à travers les voies aériennes, terrestre et fluviale » ceci a été indiqué par l’ancien ministre de la justice Morou Amadou.
La lutte contre la consommation de la drogue au Niger passe également par la lutte contre le transit de cette dernière au Niger.
Zeinabou Abdou Saidou