La gestion des conflits entre agriculteurs dans la commune urbaine de Dogondoutchi

Le Niger pays sahélo-saharien avec une superficie de 1 267 000 Km2 dont les trois quarts sont dominés par le désert. Selon la Banque mondiale,l’agriculture constitue la principale activité économique du…
La gestion des conflits entre agriculteurs dans la commune urbaine de Dogondoutchi
Un champs / Carsten ten Brink/source flickr.com

Le Niger pays sahélo-saharien avec une superficie de 1 267 000 Km2 dont les trois quarts sont dominés par le désert. Selon la Banque mondiale,l’agriculture constitue la principale activité économique du pays et contribue jusqu’à 40% au PIB, produit intérieur brut. Ce secteur agricole qui n’exploite qu’environ 12% du territoire national, connaît cependant d’innombrables défis d’ordres climatiques, démographiques, et à cela s’ajoutent les conflits entre agriculteurs.

Au Niger dans les campagnes tout comme dans les villes, il arrive d’avoir des conflits entre agriculteurs . Pour résoudre ces conflits les concernés se dirigent chez les chefs traditionnels et agriculteurs, mais aussi au niveau des juridictions compétentes.

Cette année, la cour du Kona de Dogondoutchi a pu juger une dizaine de cas. Elh Issa Soumana Dan Galadima à la cour du Kona explique au micro du Studio Kalangou : << le conflit agriculteurs et agriculteurs relève de deux domaines il y’a un conflit qui peut apparaitre au sein d’une même famille, on fait le partage de l’héritage celui qui n’est pas d’accord porte plainte >>. Au Niger dans plusieurs familles le partage de l’héritage constitue un véritable problème.

Toujours pour Elh Issa Soumana Dan Gladima : << le second conflit qui peut avoir naitre entre un cultivateur et un cultivateur c’est le problème des limites des champs, les générations actuelles ignorent les vraies limites de nos champs d’antan alors ça pose des problèmes et quand les problèmes viennent à notre niveau nous on rassemble les témoins c’est eux qui déterminent la vraie limite du champ et la part de chacun >> indique-t-il.

Il termine ses propos en donnant le bilan des cas de conflits qu’ils ont gérer à leur niveau : << on a eu au moins une dizaine de cas qui ont été réglés et sur les dix il y’a deux qui ont protesté notre jugement et qui ont porté plainte à la justice, le jugement nous on le fait disons sur place dès que quelqu’un porte plainte on l’écoute et on appelle celui qu’il a convoqué >>.

Aux problèmes ci-dessus s’ajoute une forte croissance démographique de 3 ,9% qui est l’un des taux les plus élevé au monde selon le recensement général de 2012. Des densités démographiques de 35 à 100 habitants sont atteintes dans les zones les plus favorables à l’agriculture.

Sariou Adam Yerima