C’est à partir du 1er septembre prochain qu’entrera en vigueur l’arrêté n°0089/GTI du 23 août 2021 levant des restrictions liées à la circulation des motos dans la région de Tillabéry. Toutefois, l’arrêté précise que « l’interdiction reste et demeure en vigueur la nuit ».
Une décision bien accueillis par les acteurs de la société civile de Tillabéry.
« Le fait que le gouvernement ait interdit la circulation des motos dans la région a beaucoup impacté » les conditions de vie des populations, et cela, « négativement » a estimé l’acteur de la société civile, membre du Réseau des Organisations pour la Transparence et l’Analyse Budgétaire (ROTAB). Cette levé de l’interdiction ne peut qu’être salutaire explique l’acteur de la société civile, « aujourd’hui, si le gouvernement revient pour lever ces mesures-là, c’est vraiment bien, nous saluons cela ».
Cette nouvelle mesure permettra sans nul doute la reprise des activités dans la région. « Les gens vont retrouver leurs emplois, leurs transactions », la mobilité des enseignants ou encore des agents de santé qui « se déplacent sur les motos pour se rendre sur leur lieu de services, c’est aussi bien ».
L’accueil de la levée d’interdiction à Balleyara
Après l’annonce par les autorités régionales de Tillabéry de la levée de l’interdiction de la circulation des motos en vigueur depuis plusieurs mois, les habitants du département de Balleyara se réjouissent de cette nouvelle.
« La levée de l’interdiction de circulation des motos est une bonne chose pour nous. Ils sont combien de pères de familles qui se prennent en charge grâce aux motos, aujourd’hui ils sont devenu des bandits, ils volent dans la ville, d’autres sont en prisons » s’est s’exprimé un habitant de la commune de Tagazar. Avec cette levée d’interdiction, beaucoup de ces personnes libérés peuvent reprendre leurs activités, conclut-il. Cependant, « qu’on autorise ou non la circulation des motos, l’insécurité se vit chaque jour. Il n’y a pas une commune de la région de Tillabéry qui n’a pas été attaquées par des hommes armés venu sur des motos » s’est exprimé une habitante de Balleyara rencontré par Studio Kalangou. Elle ajoute qu’avec l’interdiction « beaucoup sont partis » et les jeunes qui sont habitué à exercer le métier de taxi-moto ne peuvent exercer des travaux physiques, donc « qu’on les laisse faire leurs affaires ».
Pour un ancien conducteur de taxi-moto reconverti dans le tricycle communément appelé « Adaïdaïta » à la suite de cette interdiction ; cette nouvelle mesure est une aubaine, car ils « en profitent pleinement ».
Que dit l’arrêté ?
Pour l’application de cette mesure, les préfets et maires de la région doivent procéder à l’identification et à l’enregistrement des motos et des propriétaires. Ces informations doivent d’être consignées dans un registre tenu à la préfecture ainsi qu’au niveau des mairies.
Aussi, une évaluation hebdomadaire de la situation doit être transmise au ministre de l’Intérieur lit-on dans l’arrêté du Gouverneur de la région Tillabéry, et ce, par le conseil régional de sécurité ainsi que par les conseils départementaux.
Pour rappel, c’est depuis 2017 que la région de Tillabéri est placée sous l’état d’urgence compte tenu des attaques et incursions répété de groupes armées non-étatique que les autorités nigériennes ont pris cette mesure.
interview membre ROTAB Tillabéry
Micro trottoir à Balleyara