Le ministre de la santé publique Dr Illiassou Idi Maïnassara a confirmé, mardi 6 juin, que ses services avaient été informés de la découverte, par une officine de la place, d’un lot de faux vaccins contre la méningite. Une enquête a été ouverte.
Le ministre a invité tous les acteurs du secteur à la vigilance et demandé aux pharmacies et autres chaines d’approvisionnement en médicaments, d’informer les services compétents dès qu’ils seront en contact avec des produits contrefaits.
Devant la presse, Dr Illiassou Idi Maïnassara, ministre de la santé publique a déclaré : « Dès que nous avons eu cette information, nous avons pris des dispositions puisque…nous avons un laboratoire agréé de contrôle et tous ces produits doivent passer par ce laboratoire pour être identifiés et c’est ce qui nous a permis d’identifier ce vaccin. Entre temps il y a eu une pharmacie ici à Niamey qui a constaté dans ses lots de vaccins, ce genre de vaccin avec la même identification. Une lettre a été adressée à l’OMS et l’OMS a donné l’alerte. Nous avons demandé à toutes les chaines d’approvisionnement, une fois qu’elles sont en contact avec ce lot, d’alerter les services compétents. Actuellement, les inspecteurs sont déjà dans presque toutes les pharmacies pour vérifier tous les vaccins. »
Studio Kalangou a sollicité l’avis du « Lanspex », un laboratoire régional de contrôle de la qualité des produits importés ou produits sur le territoire de la république du Niger. Affirmant ne pas vouloir gêner les investigations, le directeur général de ce laboratoire Idrissa Issiaka Doubou n’a pas souhaité se prononcer pour le moment.
Aujourd’hui, le commerce illégal des produits pharmaceutiques est de plus en plus répandu notamment dans les pays Africains. Les médicaments contrefaits sont en effet très difficiles à détecter.
Généralement, la contrefaçon concerne les produits de première nécessité : antipaludéens, anti-inflammatoires, antibiotiques.
Selon un institut spécialisé, 113 millions de médicaments potentiellement dangereux ont été saisis en septembre 2016, particulièrement au Nigéria, au Bénin, au Kenya et au Togo. Ces produits sont estimés à plus de 34 milliards de FCFA.
L’organisation mondiale de la santé, en 2013, a lancé un système mondial de surveillance et de suivi, afin d’empêcher la distribution de médicaments contrefaits. Mais en 2014 seuls 20% environ des Etats membres étaient dotés d’une autorité de réglementation fonctionnant bien.