Amadou Djibo Ali dit Max, le président du Front pour la restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR-coalition des partis de l’opposition) a été condamné ce matin à 3 mois de prison avec sursis par le Tribunal de grande instance de Niamey. Amadou Djibo Ali était poursuivi pour atteinte à la sureté de l’Etat. Le collectif des avocats d’Amadou Djibo Ali a décidé immédiatement de faire appel de ce verdict. Souley Oumorou, membre de ce collectif a déclaré au micro de Studio Kalangou
« Nous ne sommes pas d’accord qu’un nigérien, de surcroit chef de file de l’opposition, puisse être poursuivi pour une infraction politique, au motif invoqué d’atteinte à la sureté de l’Etat ; d’autant plus que chacun a entendu que la preuve qui a été produite, est une « clé USB » tirée d’un élément extrait d’un téléphone, et ayant pour origine, semble-t-il, un message envoyé sur « Whats App » qui n’est qu’une application et qui n’est pas la propriété de Amadou Djibo Ali.
Sur cette base-là, on ne peut pas condamner quelqu’un pour atteinte à la sureté de l’Etat….C’est manifestement pour empêcher Amadou Djibo Ali de faire une autre manifestation sous peine de tomber sous le coup de la récidive. Le but est de le faire taire, ou de faire taire le parti qu’il représente. »
Rappelons qu’Amadou Djibo Ali, président de la coalition des partis de l’opposition avait été placé, le 18 mai, sous mandat dépôt à la maison d’arrêt de Niamey.