6 personnes qui tentaient de partir clandestinement en Libye à bord d’un camion ont été secourues lundi dernier à côté du puit d’Achigour, à 166 km de Dirkou, région d’Agadez.
Ces 6 rescapés, dont une femme du Nigéria, disent avoir laissé 44 personnes décédées dans le désert de Dirkou. Les 6 survivants ont été pris en charge au siège de l’OIM de Dirkou.
Lawal Taher, président départemental de la croix rouge de Bilma, région d’Agadez, joint au téléphone par Studio Kalangou a indiqué qu’une mission des forces de défense et de sécurité a été dépêchée à Dirkou mercredi 31 mai pour retrouver les disparus.
Malgré l’entrée en vigueur en mai 2016 de la loi de 2015 contre la migration clandestine, des passeurs continuent de proposer leurs services aux candidats au départ venus de tout le continent.
Pour échapper à la surveillance des patrouilles de police, ces passeurs empruntent des routes différentes des voies ordinaires pour atteindre le territoire libyen.
Bazou Idder, ancien passeur d’Agadez explique:
« Il y a des gens qui partent vers le Tchad, il y en a qui passent vers Zinder, il y en a qui passe vers l’Algérie, il y a beaucoup de routes actuellement. »
Pouvez-vous nous dire combien de voix de contournement existe-t-il présentement ?
« Personne ne peut le dire combien de voies de contournement, il y a. (Il n’y a personne) qui peut vous le dire : « il y a tel nombre de pistes de contournement ». Le Niger est vaste, les gens vont contourner. Il va y avoir encore plus de morts compte tenu du contournement. »
Autrefois, chaque année, 100.000 migrants passaient par Agadez. Avec la législation réprimant la migration clandestine, ce chiffre a été ramené à 1.500 en novembre dernier d’après le président nigérien Issoufou Mahamadou.