Le tribunal de grande instance hors classe de Niamey a examiné lundi 29 mai au fond l’affaire qui concerne le président de la coalition de l’opposition (Frddr) Amadou Djibo Ali dit « Max ».
Le juge a mis l’affaire en délibéré au 6 juin prochain.
Me Marc LEBIHAN, un des membres du collectif d’avocats de MAX, s’est exprimé au micro de Studio Kalangou :
« Il y a eu le débat au fond ce matin et je suis vraiment triste que pour des arguments aussi légers, aussi illégaux, sans preuve, on amène quelqu’un en flagrant délit et on le détient pendant 15 jours. Il y a vraiment un abus, un détournement de procédure parce que rien que la procédure de flagrant délit empêche que d’autres preuves soient versées…..
Je pense que les éléments n’étant pas constitués, le juge est obligé de relaxer « Max » puisqu’il n’y a aucun élément qui fonde les poursuites dans ce dossier. Si on le renvoie devant la justice pour un complot supposé alors qu’il est seul, il n’y a pas complot…
Il faut que finalement force revienne à la loi et rien qu’à la loi. Nous avons demandé une liberté provisoire face à la faiblesse de l’argumentation développée par le ministère public.
Malheureusement le juge a décidé qu’il restera en prison jusqu’au 6 juin, le jour où il va « vider »son délibéré. Au regard des pièces qui sont versées au dossier, à la qualification des faits, le juge est pratiquement obligé de prononcer une relaxe et un acquittement. »
Rappelons qu’Amadou Djibo dit « Max », président de la coalition des partis de l’opposition a été placé, le 18 mai, sous mandat dépôt à la maison d’arrêt de Niamey. Il y est actuellement détenu pour «appel à la violence et incitation à la sédition ».