Mercredi 24 mai, l’équipe nationale nigérienne des moins de 17 ans a perdu la demi-finale qui l’opposait au Black Starlets du Ghana. Le Mena national a tenu bon pendant tout le temps réglementaire et il a fallu la séance de tirs aux buts, pour départager les deux équipes. Avec 6 tirs réussis contre 5, les ghanéens ont gagné leur place en finale.
Cette défaite nigérienne est appréciée avec philosophie par le coach des cadets nigériens, Soumailla Tchémogo dit L’EMPEREUR, au micro de Studio Kalangou, il a déclaré :
« Je dirai qu’il nous a manqué de la réussite dans l’épreuve des tirs au but. Le comportement de nos joueurs a été tout de même satisfaisant durant le temps réglementaire. Maintenant nous allons essayer de remonter le moral de nos troupes pour affronter le match de classement. Nous allons essayer de motiver au maximum les « enfants » pour qu’au moins nous revenions avec une médaille.
Quand on regarde un peu en arrière et qu’on analyse d’où viennent ces « enfants » et le niveau qu’ils ont atteint, on constate qu’un énorme travail a été abattu. …….
Nos staffs n’ont subi aucune pression. Et je n’ai reçu aucune interférence, d’aucun dirigeant pour faire partir un joueur. C’est ça qui fait la force de nos joueurs. Tous savent qu’ils ne sont pas venus par l’intermédiaire de x ou de y… »
Malgré cette défaite, la performance du Mena U-17 a été saluée par les Nigériens. Il est vrai que les plus jeunes footballeurs du Niger sont coutumiers de ce genre de performance alors que l’équipe A du Mena national a du mal à s’affirmer à l’international.
Comment expliquer cet état de fait ? Garba Laouali, membre de la commission compétition de la FENIFOOT, (la fédération nigérienne de football) a déclaré
« Quand vous privilégiez la performance au détriment de la technique, au détriment de la tactique, il ne peut pas y avoir un bon football. Aujourd’hui le Niger a tendance à aller vers le professionnalisme. Le professionnalisme, ce n’est pas uniquement changer le mode de compétition. C’est la mentalité de tous les acteurs du football qu’il va falloir changer.
Il faut amener les dirigeants à avoir des structures pérennes. Il faut que dans chaque club, on sente qu’il y a des jeunes qui sont là uniquement pour faire le football, des encadreurs qualifiés, des médecins qui les suivent …..
Ces enfants, (ceux qui se sont si honorablement comportés au Gabon,) ils ont été regroupés pendant plus de 8 mois, ils ont été suivis et encadrés non seulement au niveau du football mais aussi au niveau scolaire et au niveau social. Et aujourd’hui le fruit est là. C’est ce mécanisme là qu’il faut maintenir, qu’il faut adapter aux structures décentralisées et aux clubs. »