Le 20 Mai dernier, le film « L’arbre sans fruit » de Maky Kidy Aicha a remporté le « Prix du public » et celui du « Prix du jury jeune » au Festival du cinéma africain d’Angers en France.
Par ailleurs, à la 19ème édition du Festival international du film documentaire sur la ruralité « Caméra des champs », qui s’est tenu du 18 au 21 mai en France, le troisième prix du jury est allé au film « la colère dans le vent » de la nigérienne Amina Weira.
En aout 2016, Amina Weira avait répondu aux questions de Studio Kalangou.
La colère, dont il est question dans son film est celle des habitants d’Arlit, ville minière du Niger, victimes de retombées radioactives, engendrées par l’exploitation de l’uranium par la société Areva.
Amina Weira avait expliqué pourquoi elle avait choisi de leur donner la parole dans ce documentaire de 51 mn. Son père, travailleur de la mine d’uranium en retraite, est le fil conducteur de ce film. Avec lui, la cinéaste a pu aller à la rencontre d’autres anciens.
Amina Weira :« Nos parents ont été bernés, parce que ce sont des gens qui ont commencé à travailler dans les mines sans se rendre compte des conséquences, notamment toute cette pollution qui est en train d’envahir cette ville qui est en train de s’agrandir. Ils n’avaient pas pensé aux conséquences, ils n’avaient pas demandé à savoir si cette activité pouvait être fatale pour leur santé ou pour la santé même de leurs enfants ».
« Mais là actuellement comme il y’a des jeunes qui sont en train de prendre la relève, généralement ce sont des jeunes qui ont étudié et qui se sont renseignés, et là du coup ils commencent à se révolter ».
« Je suis née à Arlit, et j’ai grandi là-bas ; en temps qu’habitante d’Arlit et en tant que cinéaste moi, ma modeste contribution c’est de faire un film d’auteur afin d’impliquer toute la population d’Arlit ».