Cinq jours après l’intervention des forces de l’ordre sur le campus de l’Université Adoul Moumouni de Niamey, le ministre porte-parole de gouvernement, Assoumana Malam Issa, dans un entretien qu’il a accordé à Studio Kalangou, est revenu sur la levée des franchises universitaires, l’arrestation des étudiants et également sur les mesures pour valider l’année scolaire en cours.
Assoumana Malam Issa : « Par rapport à la levée des franchises, des éléments de réponse ont été donnés par mon collègue de l’enseignement supérieur. Ça a été fait de concert avec les autorités rectorales et je crois que conformément aux textes qui sont en vigueur, la levée a été respectée après des concertations avec ces autorités-là. »
Studio Kalangou : Il y a plusieurs d’entre eux qui sont aux arrêts. Alors qu’allez-vous faire ? Vous allez les libérer ?
Assoumana Malam Issa : « Ça fera partie des points qu’on va échanger, je crois que tout ce que nous allons faire c’est deux principes. Le premier principe c’est le respect des textes en vigueur. Le second principe c’est la recherche de l’apaisement. Et le gouvernement comme les étudiants, on est dans une situation où il faut faire des concessions de part et d’autre pour qu’on puisse trouver des compromis. »
Studio Kalangou : L’année ne sera pas blanche vous l’avez dit hier. Quelles sont les mesures alternatives ?
Assoumana Malam Issa : « Même avec les enseignants dans le cadre du primaire, on est en train de faire des pourparlers. On va échanger en tout cas, on trouvera avec tous ces partenaires sociaux là des compromis qui pourront permettre effectivement de valider l’année et de valider le résultat académique. »
Par ailleurs, la réaction la plus remarquée, sur le plan politique, a été, ce vendredi, celle l’’Alliance pour la Paix et la République (APR), la coalition de partis politiques qui avec le MNSD, l’ex-parti au pouvoir, ont rallié la mouvance présidentielle, il y a quelques mois.
Dans un communiqué rendu public jeudi, l’APR dénonce je cite « l’usage abusif de la force publique dans le maintien de l’ordre », et demande l’ouverture d’un dialogue franc entre tous les partenaires de l’école nigérienne.
Le porte-parole de l’APR Seyni Salatou a déclaré « Il ne faudrait pas que les agents de l’ordre oublient que ceux qui sont en face d’eux ne sont pas des ennemis. … Dans le cadre de l’apaisement de la tension, nous pensons qu’il y a deux mesures qu’il faut prendre rapidement, c’est l’ouverture du campus universitaire qui a été fermé aussi bien à Niamey qu’à Maradi et aussi la libération des enfants qui ont été arrêtés. Nous avons aussi demandé à ce que le dialogue puisse être installé. »