Méningite : Etat d’épidémie déclaré dans 3 quartiers de Niamey

Le Niger, en cette période de fortes chaleurs, est confronté, cette année, comme les années précédentes, au virus de la méningite. Selon le ministre de la Santé Publique, Illiassou Idi…
Méningite : Etat d’épidémie déclaré dans 3 quartiers de Niamey

Le Niger, en cette période de fortes chaleurs, est confronté, cette année, comme les années précédentes, au virus de la méningite.

Selon le ministre de la Santé Publique, Illiassou Idi Mainassara, la situation de l’épidémie à la date du 29 mars 2017 se présentait de la façon suivante : « 3 Centres de Santé Intégré du District sanitaire de Niamey 2 à savoir les quartiers ; Foulan Koira ou Koiratagui, Lazaret et Boukoki sont entrés en épidémie. Ces trois CSI totalisent 90 cas dont 4 décès ».

« Par ailleurs », a indiqué le ministre, « 6 Districts Sanitaires sont en alerte dans les régions de Tillabery, Dosso et également dans les communes 3 et 4 de Niamey.   »

Le germe responsable est principalement le méningocoque C.

Interrogé, sur le point de savoir qu’elle est la réponse des autorités sanitaires à la méningite, le ministre Illiassou Idi Mainassara a expliqué, au cours d’un point de presse, mercredi 29 mars :

« Tous les malades seront traités gratuitement dans les centres de santé ». Une campagne de vaccination sera organisée dans les aires de santé en épidémie pour stopper la propagation de la maladie. Cette vaccination concernera les personnes âgées de 2 à 20 ans, soit près de 102 000 personnes, sachant que tous ceux qui ont été déjà vaccinés en 2015 et 2016 n’ont pas besoin d’être vaccinés cette année car le vaccin protège pendant 3 ans». 

A cette date, le ministère de la santé déclare disposer d’un stock de ceftriaxone permettant de prendre en charge plus de 22 000 malades.  

Les autorités ont rappelé les symptômes de la maladie : forte fièvre, maux de tête, vomissements, raideur de la nuque chez l’adulte.

En plus de ces signes, chez les nourrissons on observe ; une fontanelle bombée, des convulsions, des pleurs, un refus de téter, une nuque molle (cou mou n’arrivant pas à supporter la tête) et parfois des tâches sur le corps.  

Interrogé par Studio Kalangou, Dr Arouna Haidara, a insisté sur la nécessité d’un traitement précoce de la maladie : «Si on fait une surveillance efficace, un traitement efficace et prompt, la personne peut sortir indemne.  Mais malheureusement ce qui arrive, si le patient n’est pas dirigé vers un centre de santé, si on traine, là, les conséquences peuvent être fatales et déboucher sur la mort. »