14 personnes, détenues pour leur implication présumée dans l’affaire dite de « l’attentat à la sureté de l’Etat en 2015 » ont été libérées samedi 25 mars dernier.
Parmi les personnes libérées, deux parlementaires : Issoufou Issaka et Oumarou Dogari, élus députés en mars 2016, durant leur incarcération, au titre du parti Moden Fa Lumana, (la formation de l’opposant Hama Amadou, ancien premier ministre nigérien, exilé en France).
Maitre Kadri, un des avocats de la défense, a réagi au micro de Studio Kalangou :
« Il y a un juge d’instruction qui a été saisi. Donc, il a investigué, il a estimé, au stade actuel, qu’il n’y avait pas de charges suffisantes à l’encontre de ces personnes-là.
Voilà la raison pour laquelle, il a décidé de les libérer et a rendu sa décision de non-lieu…… Mais le dossier va continuer son cours normal parce que la chambre de contrôle du Tribunal militaire sera saisie de l’ensemble du dossier et elle avisera en temps utile.
« Nous avons la ferme conviction que nos clients ne sont pas impliqués dans cette affaire de coup d’Etat. (Le juge) …a cru bon à l’époque de les placer en détention, il a fini son travail. Pour moi c’est déjà une satisfaction. Le combat que nous menons, c’est un combat … (pour) une justice indépendante et une justice libre. »
La rédaction de Studio Kalangou a aussi rencontré le député Oumarou Dogari, du parti Fa Lumana qui fait partie du groupe des 14 personnes libérés. Voici ce qu’il a déclaré :
« S’il y a un avantage dans le fait d’être en prison, c’est le fait de livrer un combat contre soi-même. Et gagner le combat avec soi-même, c’est déjà gagner tous les autres combats.
Ces quinze mois nous ont permis d’analyser la situation. Nous sommes plus que jamais déterminés à poursuivre le combat au sein du Modem Fa Lumana (ndr : parti politique d’opposition) et la loyauté et la fidélité, qui ont présidé à la création de notre parti, nous commandent aujourd’hui d’être plus regardant par rapport à ce qui est notre objectif fondamental : faire accéder son excellence Hama Amadou (ndr : ancien premier ministre nigérien) à la magistrature suprême de notre pays. ……
Dès demain, nous serons à l’Assemblée nationale et la ligne directrice de notre groupe parlementaire est toute tracée, nous allons travailler avec nos autres collègues pour renforcer cette ligne, pour la défense des intérêts de nos concitoyens. »