Célébration ce jeudi 1er décembre de la journée mondiale de lutte contre le SIDA.
Au Niger, le taux de prévalence est estimé à 0,5 % pour les personnes de 15-49 ans, mais le recours au dépistage est particulièrement faible : moins de 4 % de la population connaît son statut sérologique et seulement 39,9 % des personnes vivant avec le VIH ont accès à des traitements.
Plusieurs centres de prise en charge de cette maladie s’activent pour permettre à ses personnes atteintes du VIH de mieux vivre. C’est le cas de l’association « Mieux vivre avec le SIDA » créée en septembre 1994 s’occupe à la fois du dépistage, et de la prise en charge globale des personnes vivantes avec le VIH.
Caractéristique essentielle : elle garantit l’anonymat aux personnes qui souhaitent se faire dépister. Les résultats du test de dépistage sont quasi immédiats.
En moyenne, l’association effectue 5.000 dépistages par an, dont 50 à 60 se révèlent positifs. Elle est la seule structure de ce type au Niger.
Seydou Ousmane conseiller au dépistage a répondu aux questions de Studio Kalangou
« MVS a 4 volets : un volet dépistage, un volet prévention et sensibilisation, un volet prise en charge. Toute personne que nous dépistons se voit proposée une prise en charge. Parce que MVS est aujourd’hui un centre prescripteur. Enfin, il y a aussi le volet formation.».
« Quand on a créé le centre, on pensait que peut être les gens ne viendraient pas… Avec le temps, les gens ont commencé à fréquenter « le Centre de dépistage anonyme et volontaire (Cedav)». Nous recevons plus de 3000 personnes par an. Nous avons une file active de plus de 2300 patients que nous suivons. (File active : nombre total de personnes prise en charge au moins un fois dans l’année). Si vous ne prenez pas votre traitement chez nous et que vous voulez par exemple le prendre à l’hôpital ou ailleurs, nous on suit, on vous repère. »
« Le dépistage est gratuit. Il est libre et volontaire. Quand vous arrivez, vous êtes accueilli par une secrétaire, elle vous attribue un numéro, elle ne prend pas de nom. Ce même numéro, vous le gardez et vous passez voir le conseiller. ….A tout moment, vous pouvez renoncer à vous faire dépister. Si vous accepter de vous faire dépister, on vous envie au labo. Le laborantin fait ses prélèvements et il vous fait attendre dans la salle d’attente. Et ça va prendre à peu près 15 à 30 mn. Après le laborantin amène le résultat chez le conseiller qui vous appelle pour vous communiquer ce résultat.
« Si ce test est négatif, nous donnons rendez-vous au patient dans 3 mois. Pour confirmer ce test. Par ce qu’il y a ce qu’on appelle la période de « séroconversion ». Parce que vous pouvez venir au centre pour vous faire dépister un ou deux jours après avoir été en contact avec le virus. Alors quand on fait le test, on ne peut pas le détecter ».
« Au cas où le test est positif, comme nous sommes un centre prescripteur, nous présentons à la personne les différentes structures de prise en charge dont nous nous faisons partie.
Si vous dites que vous vous voulez rester avec nous, il n y a aucun problème. Qu’est-ce qu’on fait ? On prend vos coordonnées et tout et on vous réfère à un médecin.
Et c’est au niveau du médecin que l’anonymat sera levé. Au médecin que vous allez dire qui vous êtes. Il va vous examiner, il va vous demander un certain nombre d’examen pour pouvoir vous mettre sous traitement. Et le dépistage et la prise en charge traitement sont gratuit ».