C’est ce matin que la COP22 s’est ouverte à Marrakech. Le sommet va durer jusqu’au 18 novembre. Ségolène Royal, présidente de la précédente COP, a passé le témoin au nouveau président en plaçant le continent africain au cœur de son discours.
Alhassane kouzi mahamadou studio kalangou, Fondation Hirondelle depuis Marrakech
C’est Ségolène Royal, ministre française de l’Environnement, de l’énergie et de la mer qui a ouvert ce matin la cérémonie, en s’adressant aux 195 délégations dans un discours fort. « Nous avons tous ensemble rendu possible ce que l’on disait impossible » a-t-elle débuté avant de lancer un vif appel vers les 93 pays qui n’ont pas encore ratifié l’Accord de Paris et de rappeler que les 20 pays les plus riches vivent avec des ressources équivalentes à trois planètes actuelles. « Je demande une nouvelle fois la justice climatique, en particulier pour le continent africain« , a-t-elle conclu, avant de passer le témoin à Salaheddine Mezouar qui prend officiellement la présidence de la COP jusqu’au prochain sommet. Les 54 pays africains sont en effet les moins pollueurs de la planète, mais demeurent pourtant les plus impactés et les moins capables d’anticiper les effets climatiques. Pour le ministre marocain des Affaires étrangères, ce sommet mondial doit être une « opportunité pour porter la voix des pays les plus vulnérables face aux changements climatiques, en particulier celle des pays africains et des états insulaires ou beaucoup de gens sont confrontés, au quotidien, à des souffrances qui les poussent à remettre en question leur existence même« .
Parmi les grands enjeux de négociations pour ces deux prochaines semaines, les pays africains insistent sur la nécessité de définir les mécanismes financiers -à travers notamment le fonds vert climat- pour permettre la mise en œuvre concrète des projets d’atténuation et d’adaptation aux effets du changement climatique.