La voix de la jeunesse au Sahel : de jeunes entrepreneurs dialoguent avec l’Ambassadeur de l’Union européenne.

Vendredi 30 septembre dans les studios de Studio Kalangou, l’ambassadeur chef de délégation DE l’Union européenne au Niger, Raoul Mateus Paula a dialogué avec de jeunes entrepreneurs : Nafissa Yacouba Soumaila,…
La voix de la jeunesse au Sahel : de jeunes entrepreneurs dialoguent avec l’Ambassadeur de l’Union européenne.

Vendredi 30 septembre dans les studios de Studio Kalangou, l’ambassadeur chef de délégation DE l’Union européenne au Niger, Raoul Mateus Paula a dialogué avec de jeunes entrepreneurs : Nafissa Yacouba Soumaila, vice-présidente de la Jeune Chambre Internationale JCI 2016, Maman Sanoussi Abdoulnasser jeune entrepreneur et Maman Kaka Touda, juriste.

En juin dernier, la Haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité  avait réuni 46 jeunes issus des cinq pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), pour évoquer les grands dossiers du Sahel.

Animé par Hamadou Moumouni, le débat a porté sur le rôle et la place des jeunes dans les sociétés sahéliennes, mais aussi sur la question des migrations et de la radicalisation. .

Morceaux choisis

Sur les migrations :

–        Pour l’ambassadeur chef de délégation de l’union  européenne au Niger, Raoul Mateus Paula : « il convient de distinguer deux cas de figure : la situation des réfugiés, des personnes nécessitant une protection internationale. Pour moi ça me semble évident que la communauté internationale, donc l’UE, mais pas seulement l’UE, doit prendre ses responsabilités et accepter de donner asile à ces personnes. » 

« Et puis il y a l’immigration illégale, qui pose problème. Elle pose un problème énorme dans la mesure où il y a des passeurs, des trafiquants qui profitent de la misère des gens. On doit combattre et par contre favoriser la migration légale ».

–        Pour Nafissa Yacouba Soumaila, vice-présidente de la jeune chambre internationale, JCI Niger «  La migration a toujours été un phénomène normal dans toutes les sociétés du monde. Il faut agir sur la migration irrégulière et aussi revoir la politique de l’immigration choisie. Et il faut faire des sensibilisations pour les jeunes par rapport à la fuite des cerveaux »

-Sur la radicalisation, Raoul Mateo Paola, Ambassadeur chef de délégation de l’union européenne :

« La radicalisation se manifeste par une rupture, un manque d’intégration sociale. En Europe au début du siècle, il y avait des anarchistes, il y a avait des gens qui était prêts à tuer et à se tuer. A un moment donné ils ont franchi ce cap où les personnes ne sont plus intégrées ; c’est une incapacité à intégrer les personnes; alors il y a bien sûr un facteur religieux ; on ne peut pas le nier…Il y a dévoiement des religions, puisqu’il y a beaucoup de groupes extrémistes qui naissent autour de l’islam mais qui n’ont rien à voir avec l’islam, ça on le sait et qui utilise quand même la religion, donc l’islam pour se radicaliser ».

-Nafissa Yacouba Soumaila, vice-présidente de la jeune chambre internationale JCI Niger.

« La radicalisation des jeunes, c’est un phénomène qui est d’actualité. Et on dit que cela est dû à des concepts religieux. Mais moi je pense que ce n’est pas du tout cela. C’est dû peut être au manque d’emploi, à des frustrations des jeunes qui ne sont pas satisfaits, qui sont en manque de ce qu’ils cherchent ». 

-Mamane Sani Abdoul Nasser, jeune entrepreneur dans l’agro business

Ceux qui sont radicalisés ne savent rien de l’islam en réalité, le plus souvent. Donc maintenant pour essayer de combattre cela c’est en faisant des sensibilisations et en créant de l’emploi.

Mamane Kakatouda, juriste de formation, responsable de la jeunesse à alternative espace citoyen

C’est une question de responsabilité, il appartient aux chefs d’états et des gouvernements des pays africains, notamment du G5 sahel de créer des emplois. Parce que ça fait partie des engagements nationaux et même internationaux. Ils ont pris devant le peuple nigérien devant le peuple du sahel qu’une fois qu’ils seront dans le système, notamment à la gestion du pouvoir qu’ils mettront tout en œuvre pour que les jeunes aient accès à l’emploi, ils ont même des programmes très chiffrés. Mais sur le terrain quand on parle de l’emploi, de quel emploi on parle. Est-ce qu’il s’agit d’avoir un emploi pour une semaine, pour deux semaines, et qu’on te comptabilise dans les personnes qui ont eu de l’emploi. Par ce que l’on parle de l’emploi au sens vrai du terme. C’est un emploi décent, un emploi qui nourrit, un emploi qui te permet de te prendre en charge.