Une série de mouvements sociaux agite le secteur de l’enseignement public depuis une semaine. Dernière prise de position, celle du « Cause », le Cadre pour l’action unitaire des syndicats de l’enseignement CAUSE qui, dans une déclaration rendue publique ce dimanche 2 octobre, s’indigne du fait que des indemnités habituellement versées aient été suspendues, sans préavis.
Depuis, plusieurs jours les syndicats d’enseignants et d’étudiants du second degré, multiplient les revendications et les mots d’ordres de grève.
La rentrée des classes dans les collèges n’a pu avoir lieu le 19 septembre dernier en raison d’un boycott de l’Union des scolaires du Niger qui réclament la construction de bâtiments et de latrines définitives et la mise hors d’eau des établissements inondables. Le syndicat des enseignants du secondaire (SNES ) s’est joint au mouvement par solidarité.
Invité du Forum du studio Kalangou du 27 septembre dernier, le Secrétaire général des enseignements secondaires Mr Boubé Maman a affirmé cependant que la rentrée dans les collèges était effective dans les régions et que les kits didactiques avaient été distribués.
Dans le même temps, le syndicat des enseignants du primaire , après une série de rencontres avec le Ministre concerné a établi une liste d’une dizaine de revendications, allant du paiement des arriérés de salaires à l’intégration des personnels contractuels en passant par le refus de la réforme décentralisant la gestion des enseignants du primaire au niveau des communes. Un préavis de grève d’une semaine est sur le point d’être déposé pour le jour de la rentrée des écoles primaires le 4 octobre prochain.
L’enseignement supérieur fonctionne aussi au ralenti. Les professeurs et chercheurs de l’Université de Niamey ont également cessé leurs activités tant que les arriérés de salaires et les primes de recherches n’auront pas été payés. Le mouvement s’étend maintenant aux universités en régions.
C’est dans ce contexte de tensions entre les syndicats de l’enseignement public et leur tutelle que le Ministre de l’Enseignement Primaire Daouda Mamadou Marthé a annoncé sur l’antenne du studio Kalangou un projet d’évaluation du niveau professionnel des enseignants du primaire et le rappel des instituteurs à la retraite pour accompagner les contractuels sans formation initiale.