La coordination des Mouvements de l’Azawad et la Plate-forme du 14 juin (pro-gouvernementale Bamako), ont signé ce dimanche à Niamey un document d’entente, intitulé « Déclaration de Niamey » ; objectif : permettre un retour à la paix à Kidal et ses environs, au Mali.
Le document précise qu’il s’agit de trouver un mécanisme consensuel de gestion locale en attendant la mise en place des autorités intérimaires et des patrouilles mixtes décidée par l’Accord de Paix prévu par le processus d’Alger.
Au plan de la sécurité, les parties conviennent donc des mesures de gestion locale suivantes :
– La prise de dispositions immédiates pour faire baisser la tension à Kidal
– La gestion collégiale de la sécurité à Kidal y compris les check points
La gestion administrative locale administrative de Kidal sera également partagée ; il est prévu, entre autres, la mise sur pied d’une Commission régionale de coordination des activités socio-économiques de 8 membres répartis à égalité.
Il faut rappeler qu’un conflit opposait depuis plusieurs mois les deux groupes armés dans la gestion de la ville de Kidal, dans le nord du Mali.
Il a fallu trois jours de négociation, pour qu’un compromis soit finalement trouvé entre la délégation de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) qui tient militairement la ville de Kidal depuis 2012 et la Plateforme, notamment les combattants du Gatia, groupe d’autodéfense pro-gouvernemental.
Le document a été paraphé, au nom du Niger, par le ministre d’Etat nigérien en charge de l’Agriculture Abaldé Abouba.
Le Premier ministre nigérien Brigi Rafini, qui a réuni les protagonistes pour une cérémonie de signature, les a félicité « pour cette victoire sur eux-mêmes ». « C’est extrêmement important pour vous-mêmes, pour le Mali, pour le Niger et pour toute la sous-région », leur a-t-il dit.