Cinq soldats nigériens ont été tués et au moins deux autres blessés dans une attaque perpétrée tôt mardi matin 8 novembre, par des hommes armés dans les localités de Banibangou au nord de la région de Tillabéry.
Les assaillants à bord d’un véhicule et plusieurs motos ont attaqué à l’aube, une position des éléments de la garde nationale de la commune de Banibangou.
L’information a été d’abord été rapportée dans un premier temps par le ministre nigérien de la justice qui assistait à un colloque à Niamey. Puis confirmée par le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique qui a précisé que du côté des assaillants on dénombre 02 morts. Plus de 20 personnes, qui s’étaient infiltrées dans la ville, ont été arrêtées avec des armes et des minutions. Selon des sources contactées par Studio Kalangou, plusieurs autres soldats sont portés disparus.
Interrogé par Studio Kalangou, le préfet de la localité. Ibrahim Malik s’est voulu assurant ce mercredi 9 novembre : « Les patrouilles sont sur la bande frontalière avec le Mali. Le calme est revenu est revenu dans la soirée .Tout est mis en œuvre pour que la population soit assurée ».
Un autre témoin, qui a souhaité rester anonyme, a témoigné ce mercredi, quant à lui du choc émotionnel ressenti par les habitants de la localité : « Les événements d’hier ont été des événements trop traumatisants. Personne ne s’attendait à une telle infiltration d’un groupe Djihadiste à Banibangou avec un tel dispositif.
Cela a traumatisé la population et ce qui a encore traumatisé la population…..c’est la violence et la durée des combats, et l’intensité des combats.
Il y a de quoi avoir peur. Si vous prenez par exemple dans des secteurs comme l’éducation, où nous avons déjà des difficultés pour avoir des enseignants, avec des situations de cette nature, il faut quand bien même s’attendre à ce que les gens refusent de venir à Banibangou pour travailler.
Vraiment c’est un choc moral. Je pense que des dispositions doivent être prises pour que des situations pareilles ne se reproduisent. Actuellement, c’est une situation de morosité.
On a comme l’impression que Banibangou ne vit plus après cette attaque. Les gens ont extrêmement peur surtout qu’après l’attaque les bandits sont à mesure de miner le terrain.»