48 heures après la tragédie de Bangui, de source locale, on confirme que la police a procédé, à des arrestations dans la ville de Bangui, dans la région de Tahoua, théâtre le mardi 1er novembre d’affrontements meurtriers entre éleveurs et agriculteurs.
Le bilan de ces événements est lourd : 18 morts, dont 7 brûlés vifs – en majorité des femmes, des enfants et des vieillards. 43 personnes blessées.
Selon les indications recueillies sur place, tout est parti d’une altercation entre un éleveur et un agriculteur. Après la mort de l’agriculteur, des agriculteurs désireux de se venger ont attaqué les maisons des éleveurs, y mettant le feu.
Le ministre de l’Intérieur, Mohammed Bazoum s’est rendu sur place ; dans un discours prononcé mercredi en haoussa, il a qualifié ceux qui avaient incendiés les maisons avec des enfants à l’intérieur de « Satan » et promis de retrouver ceux qui se sont enfuis et de les envoyer en prison. La police, indique-t-on de source locale, a déjà procédé à plusieurs arrestations.
Le ministère de l’intérieur avait indiqué, dès mardi soir 1er novembre, dans un communiqué publié dans la nuit, que « des enquêtes seraient engagées et tous ceux qui se sont rendus coupables de ces actes atroces seront arrêtés et poursuivis en justice.
Les conflits entre les agriculteurs et éleveurs ne sont pas choses nouvelles au Niger, notamment pendant la période des récoltes. En novembre 2014, dix personnes ont ainsi été tuées et treize autres blessées lors d’une bagarre entre éleveurs et agriculteurs près de Birni-N’koni, dans la même région de Tahoua.