Manifestations pour Diffa à Niamey et en région

Plusieurs dizaines de manifestants ont défilé dans les rues de Niamey samedi 9 juillet, à l’appel de la société civile. Les manifestants entendaient ainsi apporter leur soutien à l’armée en…
Manifestations pour Diffa à Niamey et en région

Plusieurs dizaines de manifestants ont défilé dans les rues de Niamey samedi 9 juillet, à l’appel de la société civile. Les manifestants entendaient ainsi apporter leur soutien à l’armée en guerre contre Boko Haram et rappeler les souffrances endurées par la population de la région de Diffa.

Les manifestants sont partis de la place Toumo à la grande place de la Concertation, au centre-ville de Niamey. Parmi ceux-ci Hadjia Aravi, veuve de militaire. Son époux est mort en 1992. Voici ce qu’elle a déclaré au micro de Studio Kalangou :

«  Je suis très soulagée, je suis très satisfaite ; je n’ai pas d’armes, je n’ai pas de moyens tout ce que je pouvais faire, c’est sortir, marcher pour que ma conscience soit apaisée, pour démontrer que j’ai fait quelque chose pour soutenir les militaires décédés, leurs épouses et leurs orphelins et aussi ceux qui sont sur le terrain et ceux qui vont y aller. »

L’un des organisateurs de la marche, Mamane Nouri, de l’Ong l’ADD-C WADATA, Association de défense des droits des consommateurs, estime qu’il convient de tirer la sonnette d’alarme; il exige des actes concrets: « A Diffa, il y des problèmes humanitaires concrets, beaucoup de gens meurent, souffrent et ont besoin d’aide, de nourriture, de sécurité ; il y aussi des FDS qui ont besoin d’appui, appui moral certes, mais aussi appui matériel, des moyens de guerre. Le fait qu’il y ait des FDS qui meurent, cela veut dire que peut-être quelque part, ils sont sous-équipés »

Le point de vie d’un autre organisateur, Mustahpha Kaidi
« Dans la région de Diffa, près de 40 000 personnes, dont 60% d’enfants vivent dans leur propre pays comme des réfugiés ; ces chiffres font enfler le nombre de déplacés au Niger qui dépasseraient dans la région de Diffa les 280 000 personnes depuis l’arrivée de la secte Boko Haram. Les besoins humanitaires à Diffa ne sont couverts qu’à 28%.
dans l’ensemble du Lac Tchad, la crise est gravement négligée avec seulement 16% des fonds reçus pour assurer une réponse humanitaire ».
 
Les organisateurs de la marche de Niamey ont rédigé un mémorandum qui sera transmis au Président de la République ; une somme de 1. 500 000 Francs Cfa été récoltée et sera remise aux sinistrés de Diffa.
Des manifestations du même genre avaient été organisées dans les 7 autres régions du pays.
Ces marches se voulaient au-delà des clivages partisans. Les représentants du monde politique n’y donc ont pas pris part.