Le procès au fond de sept militants du parti Moden Fa Lumana interpellés le 14 novembre dernier, le jour du retour d’exil de Hama Amadou, s’est déroulé ce 24 juin devant le tribunal de Grande Instance de Niamey.
Les sept militants sont jugés pour incitation, provocation ou participation à un attroupement armé
Compte rendu d’audience Habibou Garba
» L’audience a commencé à partir de 14h juste après la prière du vendredi, en présence de cinq des accusés dont Soumana Sanda : il était à l’époque coordonateur régionale de Niamey pour le parti Moden Fa Lumana et a été élu président du groupe parlementaire Zam-Zam Lumana. »
Dans une salle remplie de militants du parti, les avocats ont commencé par demander l’abandon des poursuites contre les sept accusés. Les défenseurs estiment que ceux-ci ont simplement voulu répondre à un mot d’ordre de leur parti d’aller accueillir leur dirigeant à l’aéroport, « comme les autres partis ont l’habitude de le faire pour accueillir leur propre leader ». Pour les avocats, il ne s’agit en aucun d’un attroupement armé
Ce n’est pas l’avis du procureur Mamane CHITOU. Celui-ci a affirmé que des SMS compromettants ont été découverts sur les portables des accusés ; on aurait retrouvé des lance-pierres, des couteaux et des coupe-coupes chez certains des accusés.
L’accusation a requis trois ans d’emprisonnement pour Soumana Sanda. Et des peines de un an à cinq ans pour les six autres coaccusés.