L’état nigérien, accompagné de ses partenaires comme les Etats-Unis d’Amérique, se prépare à mettre en exécution une stratégie nationale de sécurité de proximité.
Ce projet est l’aboutissement d’une solide enquête menée par l’institut des Etats-Unis pour la paix au Niger.
Les dialogues et échanges entre la population et les forces de l’ordre constituent la clé pour retrouver la paix dans les zones perturbées du Niger, c’est la conclusion à laquelle sont parvenus les acteurs qui ont participé à l’enquête.
Nouridine Harouna Abdou, représentant pays de l’institut des États-Unis d’Amérique pour la paix au Niger a accordé une interview au studio kalangou après la validation des travaux du comité de la Stratégie Nationale de Sécurité de Proximité, qui a eu lieu le mercredi 20 octobre 2021. Il disait «…nous avons conduit un certain nombre d’études qui nous ont permis de faire ressortir tous les points qui constituent les obstacles à cette collaboration (entre la population et les forces de l’ordre). Du coup, nous sommes partis expérimenter des approches au niveau de l’arrondissement Niamey 5… Et cela a très bien marché. Aujourd’hui, l’ensemble des communautés et des services de sécurité de cette commune travaillent ensemble ». Cette expérience réussie a convaincu les autorités nigériennes d’étendre la stratégie à l’ensemble du pays.
A commencer par la région de Tillabéry, qui est devenue le théâtre régulier d’attaques armées. Dont les dernières datent du 20 octobre 2021, à Bankilaré, dans la zone des trois frontières, faisant état de 11 soldats tués. Le 21 octobre 2021, c’était autour d’un village nommé Miel Hamani, dans la commune d’Abala, avec 4 civils tués pour l’heure. Les assaillants ont été rapidement neutralisés par les forces de l’ordre, une quarantaine au total, selon une source locale.
En réponse à ces attaques récurrentes, le Niger a déclaré ces zones en état d’urgence à partir du 6 novembre 2021.
Interview de Nouridine Harouna Abdou
Talatah Abdou Bahar