Ce sont 20 enfants inscrits à l’école primaire AFN (Association des femmes du Niger) de Maradi qui ont péri dans un incendie ce matin. On dénombre également 19 enfants blessés dont 10 graves.
En effet, l’incendie qui s’est déclaré a consumé les classes en paillotes dans lesquelles les élèves faisaient leur apprentissage. Il s’agit de huit (8) classes en paillottes qui ont été détruites par le brasier.
L’établissement scolaire en question se trouve au quartier nouveau carré de la ville de Maradi.
Aussitôt que le drame s’est produit, les parents se sont empressés à la morgue et la pédiatrie du centre hospitalier régional où les enfants ont été admis.
Elhadj Balla, parent d’élève s’est présenté à la morgue désespéré cherchant son enfant et un de ses neveux. « Je n’ai vu aucun d’entre eux » a confié Balla au correspondant de Studio Kalangou. Il témoigne que les mêmes rescapés sont dans un état critique. « Quand ils respirent, c’est de la bave qui sort de leur bouche ».
Certains parents sont dans l’incapacité de reconnaitre leurs enfants explique-t-il. N’ayant pas reconnu son enfant blessé, c’est par sa voix qu’un parent a pu retrouver son bambin. « Le père appelait le nom de son enfant » parmi les blessés, malgré qu’il ait répondu, son père avait du mal à le reconnaitre. Il a fallu qu’il dise de nouveau « un tel c’est toi », l’enfant rétorque « Baba », c’est à ce moment précis qu’il l’a reconnu.
Malgré les mesures prises par les autorités concernant les classes en paillotes, face à un incendie les enfants n’ont pas de solutions. « Si ce sont des grands, ils pourront s’extirper en faisant tomber la paille » conclut Elhadj Balla.
En avril 2021, une vingtaine d’élèves du préscolaire sont morts dans les mêmes conditions dans le 4e arrondissement de Niamey.
Cet évènement malheureux intervient au moment ou 18 personnes sont mortes sur le site aurifère artisanal à Dan Issa, toujours dans la région de Maradi. Et ce, après l’effondrement d’une trentaine de puits.
Faride BOUREIMA.