Le Niger fait face ces dernières années à des défis sécuritaires, dans plusieurs parties du pays. Une recrudescence des attaques sur les civils et les militaires.
Le 2 novembre 2021, 69 civils ont été tués dans le département de Banibangou, selon un article du Studio kalangou en date du 5 novembre. Ces personnes font partie d’un groupe d’autodéfense locale composé d’au moins 80 personnes toutes armées.
Le 16 novembre 2021, 25 autres jeunes membres d’une milice d’autodéfense de la région de Tahoua ont été tués à Bakorat dans le département de Tillia.
La création de ces groupes d’autodéfense est favorisée par la croissance du banditisme et la présence des groupes armés non étatiques qui sèment la terreur.
Un article de CRISIS GROUPE disponible ici explique que la création de ces milices est accentuée par le fait que ces populations étant persécutées ressentent le besoin de se protéger et cela par tous les moyens possibles « nombre de leurs membres sont mus par l’appât du gain, mais d’autres, en particulier les nomades victimes de la crise du pastoralisme prennent les armes pour défendre leurs biens et leurs familles ou se venger d’injustices ».
Si ces milices continuent de se développer les conséquences ne peuvent qu’être terribles, parce que ces personnes armées, n’ont pas reçu de formation adéquate pour l’utilisation des armes. Avec comme risque la dégénérescence en conflits inter communautaires.
À lire :
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« Le gouvernement du Niger est contre la création des milices, le gouvernement du Niger n’encourage pas la population à prendre les armes pour se défendre, c’est un grand danger pour elle-même » explique le général Abou Tarka, président de la Haute Autorité pour la Consolidation de la Paix (HACP), a l’occasion d’un forum consacré à la paix dans la région d’Agadez la semaine dernière.
Zeinabou Abdou Saidou