Le 10 décembre 1948, les 58 États membres qui constituaient alors l’Assemblée générale des nations unies ont adopté la déclaration universelle des droits de l’homme à Paris au Palais de Chaillot selon un article de l’ONU disponible ici. Et depuis lors chaque année à la même date est célébrée la journée internationale des droits humains.
L’article premier de cette déclaration stipule que « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ». Le thème retenu pour cette année est l’égalité. Cette égalité que prône l’article premier de cette déclaration.
Cependant il y a parfois des cas dans lesquels ces droits et l’égalité sont bafoués, notamment le cas des migrants clandestins, la traite des personnes, etc. Au Niger, c’est la traite des personnes qui continue de persister malgré toutes les luttes.
Le Niger est un pays de transit pour les migrants, mais aussi les nigériens se livrent à cette pratique. Il existe un lien très étroit entre migration et la traite des personnes comme expliqué dans un magazine coproduit par le studio Kalangou et le studio Tamani : « Dans une étude menée par l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes au Niger, il ressort que de nombreux migrants du Mali, du Niger et d’autres pays sub-sahariens sont contraints à l’esclavage, à l’exploitation sexuelle et à d’autres formes d’exploitation et traitement inhumain et dégradant dans leurs pays d’accueil ».
Aujourd’hui encore cette pratique existe toujours. La région de Zinder, qui est l’une des régions les plus touchées par cette migration, dispose du tout premier centre d’accueil et de protection des victimes de la traite des personnes créé par l’Etat du Niger. Mr Abdoulaye Laouali gestionnaire du centre explique que « la population de Zinder est beaucoup touchée par ce phénomène de migration et de trafic de personnes vers le Nord et par la suite il y a la traite qui est la conséquence de ces migrations clandestines ».
Le but principal de ce centre est de venir en aide à ces personnes victimes de la traite. Dans ce sens, de sa création en 2019 à aujourd’hui « 237 victimes y ont séjournés, » selon Mr Abdoulaye Laouali. Ceci montre l’ampleur et la persistance de cette pratique malgré les luttes et différentes déclarations en rapport avec les droits humains au Niger et même au Mali.
Interview d’Abdoulaye Laouali réalisé par Ali Keita
Zeinabou Abdou Saidou