Niger/éducation : plus de 5000 cas de faux transferts découverts à Niamey par la DREN

Un des objectifs clé des autorités nigériennes est de garantir l’accès à l’éducation à chaque enfant, soit dans une école publique ou dans une école privée. Donner les mêmes chances…
Niger/éducation : plus de 5000 cas de faux transferts découverts à Niamey par la DREN
Des scolaires sortant du CEG Yantala 1 de Niamey / CC Faride Boureima / Studio Kalangou

Un des objectifs clé des autorités nigériennes est de garantir l’accès à l’éducation à chaque enfant, soit dans une école publique ou dans une école privée. Donner les mêmes chances aux enfants de s’instruire. Cependant, chaque année, des transferts d’élèves du privé vers le public s’observent dans presque tous les établissements scolaires. Selon la direction régionale de l’éducation nationale de Niamey DREN, cette année, plus de 5000 cas de faux transferts ont été répertoriés dans les écoles.

Pour le directeur régional Mahaman Boukar Kolimi, c’est un problème qui peut être solutionné en améliorant la qualité de l’offre éducative, en contrôlant la régularité des inscriptions et des transferts.

Il explique au micro du Studio Kalangou « il y a plusieurs cas de figures, des enfants qui ne peuvent pas payer au privé qui se retrouvent au public moyennant une somme d’argent. Des enfants qui sont au public qui ont redoublé et qui changent d’établissement ». Par exemple un enfant qui est en classe de 6eme, il a le droit de redoubler une seule fois, mais s’il redouble une 2eme fois, il essaye de tricher, le chef d’établissement, il ne doit pas accepter des choses comme ça, l’inspecteur non plus ajoute-t-il. En effet, ces pratiques frauduleuses ne sont pas nouvelles dans les établissements scolaires. Cependant, les contraintes liées à ces faux transferts sont nombreuses : il faut entre autres souligner les difficultés financières des nombreux parents après avoir inscrits leurs enfants au privé. En effet beaucoup de parents pensent que dans le privé, leurs enfants seront moins confrontés aux grèves, aux manifestations et aux absences des enseignants, que le privé est meilleur que le public. Il faut aussi noter le coût élevé des frais de scolarité.

Le directeur régional Mahaman Boukar Kolimi continue en disant que c’est compte tenu d’un certain nombre d’informations et de constats qu’ils ont contrôlé la régularité des inscriptions et des transferts au niveau de la région de Niamey et qu’ils ont malheureusement découvert ces cas de fraude. En effet, c’était lors d’une réunion des cadres du ministère de l’éducation nationale tenue du 27 au 30 décembre 2021 à Dosso que les autorités ont pris de fortes recommandations autorisant chaque région à contrôler ses effectifs au niveau des secteurs pédagogiques.

Ainsi, il est du devoir de la direction régionale de l’éducation d’arrêter ces pratiques frauduleuses. Parce qu’elles affaiblissent la qualité de l’éducation.

Au directeur régional d’informer qu’il y a un dispositif où on peut passer du privé au public. Il est bien connu et ne se fait pas n’importe quand et n’importe comment. En effet, au Niger, le transfert des élèves d’une école vers une autre se fait en suivant des procédures.

Cependant, l’essentiel c’est de poursuivre l’objectif que s’est fixé le gouvernement, permettre à tout enfant d’accéder à une éducation de qualité.

Rabi Assoumane Hamani