Le centre hospitalier régional d’Agadez est victime de plusieurs vols récurrents. Les agents comme les patients et accompagnants se plaignent des vols de leurs motos et téléphones portables. Cependant, ce phénomène de vol n’est pas nouveau dans les centres hospitaliers et ne concerne pas seulement l’hôpital d’Agadez.
En effet, partout dans les centres des hôpitaux régionaux du Niger, et les agents, et les malades et accompagnants sont confrontés à des vols de leurs biens matériaux notamment les téléphones portables, les motos, l’argent et autres.
Selon, le directeur de l’établissement sanitaire de la ville d’Agadez, Aghali Anaba au micro du Studio Kalangou « bien que l’hôpital est entouré de mur de quatre (4) cotés, les vols sont fréquents et malheureusement, on ne sait pas ceux qui volent. Au début, il y avait deux (2) portes, une porte d’entrée et une porte de sortie et cette dernière a été fermée pour pouvoir permettre aux gendarmes d’avoir accès à tous ceux qui rentrent et sortent devant eux ».
Cependant, malgré la gendarmerie, les vols des motos sont fréquents et passent devant eux. Et il est souvent difficile pour les administrateurs de contrôler. Quelqu’un peut facilement glisser, venir et saluer les patients, en pensant que lui-même c’est un accompagnant, ou bien c’est quelqu’un qui est venu rendre visite et c’est comme ça qu’ils profitent pour voler indique le directeur sanitaire, Aghali Anaba. En effet, au Niger, les jeunes sont plus attirés par les motos. Chacun veut avoir sa moto. Cependant, face à la pauvreté, au chômage, beaucoup de ces jeunes se donnent à la facilité en volant les biens d’autrui dont surtout les motos. Ainsi, cette pratique est devenue courante dans le pays et pas seulement dans les hôpitaux. En effet, selon la police nationale, au cours de l’année 2014, 691 cas de déclaration de vols des motos ont été signalés dont 368 dans la seule ville de Niamey.
Cette situation inquiète beaucoup la population, surtout les gérants des parkings à qui, les clients confient leurs motos devant les centres sanitaires ou autres. Ces gérants estiment que les voleurs utilisent plusieurs techniques pour pouvoir voler les motos. Parfois, les voleurs partagent les tickets volés avec leurs complices qui après peuvent venir réclamer les motos au parking qui ne leur appartiennent pas. Pour d’autres personnes, les gérants sont en complicité avec les voleurs.
Cependant, le directeur du centre hospitalier régional d’Agadez ajoute qu’il y a parfois des voleurs qui s’habillent même en blouse, ils viennent, ils demandent même certains bilans à faire, ils prennent de l’argent auprès des patients.
Ainsi, il appelle la population à plus d’humanisme et à la sécurité du centre à plus de rigueur dans le contrôle des entrées et sorties des personnes.
L’interview d’Aghali Anaba
Rabi Assoumane Hamani