Le Studio Kalangou de la fondation hirondelle, accompagne le développement des médias du Niger depuis 6 ans.
Le 18 janvier 2016, les premières productions radio étaient diffusées depuis Niamey. Depuis, le projet de la Fondation Hirondelle au Niger a su innover en restant très proche de ses auditeurs.
Aujourd’hui, Studio Kalangou est accessible aussi bien sur les ondes, que sur Internet et sur téléphone mobile.
À l’aube des élections présidentielles de 2016, le programme ficelé était en pleine exécution.
Tout au long du processus électoral, Studio Kalangou était présent à travers ses radios partenaires. Ses journaux, ses forums et magazines ont fait le tour d’horizon des thématiques liés aux élections.
L’édition « spéciale élection » diffusée en direct prenait les pouls du déroulement des scrutins sur l’ensemble du territoire nigérien. Avec une dizaine de journalistes déployés sur l’ensemble du pays. Une expérience bien accueillie par la population.
Un exercice réitéré lors des élections locale, législative et la présidentielle de 2020-2021.
L’évolution des médias
À ses débuts, Studio Kalangou comptait dix radios partenaires, six ans plus tard, elles sont passées à 47 en 2021. Cette année, le projet de la Fondation Hirondelle au Niger compte s’agrandir avec cinq nouvelles radios pour ainsi atteindre 52 radios partenaires. Avec cette présence des médias partenaires dans les huit régions du pays, Studio Kalangou couvre près 80 % du pays.
Selon Moussa Hassane, secrétaire général de la coordination nationale des radios communautaires du Niger (CNRACOM) plusieurs avancées sont enregistrées. « Les radios communautaires ont vu leurs capacités renforcées en gestions administrative et comptable». Pour le secrétaire général du CNRACOM, « l’ancrage communautaire a été renforcé » grâce au partenariat de diffusion avec Studio Kalangou. Car dit-il « les populations rurales attendent des informations » que d’autres radios ne produisent pas. Par ce biais, les informations produites par Kalangou, ont rendu « les populations fières ».
De 2016 à aujourd’hui, Studio Kalangou, a connu une nette évolution dans le processus de diffusion de son programme a indiqué le rédacteur en chef, Alhassane Abdou Mahamane. « A part la radio, il y a la télévision qui s’est ajoutée et les réseaux sociaux » a déclaré le rédacteur en chef à Nafissa Sirfo. Il ajoute que ce média touche l’ensemble des populations. Alhassane Abdou précise que Kalangou diffuse principalement ses programmes via satellite par le biais de son partenaire, Canal3 Niger.
En 2020, Studio Kalangou a élargi son partenariat aux télévisions locales. Il s’agit de sept télés dont six à Niamey et une de Zinder. Cet élargissement a été précédé par l’introduction de la vidéo à travers le « Mobile Journalisme » ou MOJO. Aussi, les télévisions partenaires diffusent les reportages, les interviews ainsi que les forums produits par Studio Kalangou.
L’introduction du téléphone
Dans le souci de démocratiser et renforcer l’accès à l’information à tous, Studio Kalangou à introduit le téléphone. Il s’agit d’une ligne téléphonique sur laquelle la population nigérienne peut accéder gratuitement aux informations produites par le studio. Ainsi que d’autres productions.
Le 325, c’est le numéro à composer si l’on veut écouter les programmes, cela n’est disponible que sur le réseau Airtel.
Studio Kalangou reçoit près 60 000 appels téléphoniques journaliers pour l’écoute, uniquement des journaux. Lors des violentes manifestations du 24 février 2021 dans la capitale nigérienne, internet a été coupé près de 72h. Ce jour, ce sont 500 000 appels qui ont été enregistrés sur le 325 en 24h, dépassant du coup le total des appels locaux.
Aussi, grâce à la messagerie, WhatsApp, Studio Kalangou arrive à toucher plus d’auditeurs, de même sur les réseaux sociaux.
Depuis janvier 2016, Studio Kalangou diffuse un programme radiophonique quotidien d’information de deux heures sur le Niger. Des journaux en 5 langues (français, haoussa, zarma, tamashek et peulh), « le forum » une grande émission de débat et de dialogue ainsi que des magazines sur des problématiques de vie quotidienne. Elle contribue ainsi à informer et faire dialoguer les différentes composantes de la société nigérienne. Et cela « au rythme du Niger ».
Faride BOUREIMA