Le chef du gouvernement Ouhoumoudou Mahamadou a tenu une réunion avec les opérateurs économiques le 4 mars. C’est finalement à la suite de cette réunion que le Premier Ministre nigérien a annoncé le samedi 19 mars, avoir conclu des accords avec ces derniers. Il s’agit d’une réduction sur les frais de dédouanement et de fiscalité de certains produits de grande consommation au Niger.
Selon Ouhoumoudou Mahamadou, chef du gouvernement, en ce qui concerne les bateaux qui sont en rade « immédiatement après notre réunion, j’ai donné des instructions aux ministres des finances et des transports qui ont pris le dossier en charge en rapport avec les autorités du Bénin ».
Les autorités béninoises ont accepté que les bateaux, à destination du Niger, qui transportent les produits de première nécessité puissent être déchargés.
Le chef du gouvernement confirme « que certains produits sont déjà en train d’être conduits au Niger. Et d’ajouter qu’en « ce qui concerne le contrôle routier, des accords ont été trouvés pour qu’ils soient mis en œuvre ».
Concernant les questions relatives au désarmement tarifaire, le chef du gouvernement indique que « cela va se traduire par un manque à gagner au niveau des impôts estimé à 7 milliards de F CFA ».
Ces mesures viennent en urgence face à une population qui fait face à une flambée des prix à la veille du mois de ramadan. Depuis plusieurs mois, la population nigérienne est confrontée à une montée excessive des prix des produits de première nécessité. Cette augmentation qui, selon certains commerçants, est due à l’application de la facture certifiée imposée par l’Etat du Niger, comme l’illustre l’interview ci-dessous réalisée lors de l’opération marchés morts organisée par l’association des commerçants du Niger.
Dans ce même contexte de hausse des prix des produits, le Studio Kalangou a tendu son micro à quelques commerçants dans la région de Tahoua sur le prix du sucre. Voici leurs explications : « Le prix du sucre est en train de monter, auparavant on vendait la tonne 400 000 F, 420 000 F CFA et aujourd’hui il a atteint 520 000 F CFA et Dieu seul sait quel sera ce prix avant le début du ramadan, car il y a des difficultés d’importation ». Un autre commerçant ajoute que « maintenant nous vendons le kilo de sucre 550 F CFA alors qu’auparavant nous le vendons à 500 F CFA, car en son temps nous achetons le sac de sucre à 23 000 F CFA et maintenant il coûte 26 000 F CFA, c’est ça la cause qui a fait que nous avons augmenté 50 F CFA sur le Kilo ».
Interview de Ouhoumoudou Mahamadou
Son vox pop hausse des prix du sucre à Tahoua
Adam Yerima Sariou