Après la première édition de la semaine du cinéma africain, qui a eu lieu du 30 mars au 4 avril 2021, à Yaoundé au Cameroun, c’est au Niger que se déroule la deuxième édition. Le lancement a eu lieu le samedi 26 mars au Centre International de Conférence Mahatma Ghandi de Niamey. La cérémonie a démarré en présence d’un public, réuni dans le carré VIP de la calebasse architecturale la plus originale du Niger.
Le Benin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Togo ainsi que la France participent à l’évènement.
La première projection de ce festival, dans la capitale nigérienne, porte le titre d’Injustice, réalisée par le béninois Gabriel Agbahonou. Une première mondiale accueillie par une ovation et un tonnerre d’applaudissements du public présent. Un film balayant plusieurs thématiques épineuses telles que la corruption des pouvoirs publics, l’intimidation des journalistes…
Pourquoi une semaine du cinéma africain ?
C’est le réalisateur et délégué général du festival, Hervé Moukoko, qui nous a donné la réponse lors de l’interview accordé au studio Kalangou « L’idée c’est justement de pouvoir pousser le cinéma africain très très loin. Parce que… on manque cruellement de salles de cinéma en Afrique. Dans un premier temps, c’est d’abord pouvoir réconcilier le public avec le cinéma africain. ». Ainsi, tous les soirs, du 26 mars au 2 avril 2022, des films seront projetés gratuitement à Niamey et à l’intérieur du pays. Plus de détails sur la page Facebook de l’évènement : https://www.facebook.com/lasemaineducinema
Pour la ville de Niamey, les sites de projections de films retenus sont le Centre Culturel Oumarou Ganda (CCOG) et la galerie Taweydo.
Quel apport pour le Niger ?
D’abord une formation des acteurs du cinéma nigérien comme nous l’a indiqué en amont Aicha Macky, réalisatrice nigérienne et égérie de l’évènement « J’ai trouvé important qu’à la sortie de ce festival, qu’on arrive à avoir une centaine de jeunes formés dans des maillons différents du cinéma. » Notamment en actorat, en production, en écriture scénaristique et en ingénierie du son.
A l’issue de la formation, des bourses seront allouées à quelques participants parmi les plus méritants. Apportant ainsi une plus-value au pays hôte. Comme nous a annoncé Hervé Moukoko, réalisateur et délégué général du festival : « L’innovation dans cette formation ce qu’on offre des bourses aux meilleurs participants, pour pouvoir poursuivre les études jusqu’au master ». Dès la soirée du lancement, une première bourse d’excellence en réalisation cinéma et TV a été remise à la jeune réalisatrice nigérienne, Maimouna Oumarou Garba.
Interview de Hervé Moukoko
Interview de Aïcha Macky
Talatah Abdou Bahar