Tchirozérine : la scolarisation de la jeune fille à l’ordre du jour lors de la journée de l’éducation

Dans le département de Tchirozérine (région d’Agadez) les autorités administratives et pédagogiques ont assisté le mardi 19 avril à la première édition de la journée de l’éducation. Cette activité organisée…
Tchirozérine : la scolarisation de la jeune fille à l’ordre du jour lors de la journée de l’éducation
Des filles dans une salle de classe faite de matériaux locaux à l'école Gourdjia Kwara, Région de Tilaberri, Niger / CC / Crédit : GPE/Kelley Lynch - Flickr.com

Dans le département de Tchirozérine (région d’Agadez) les autorités administratives et pédagogiques ont assisté le mardi 19 avril à la première édition de la journée de l’éducation.

Cette activité organisée par les acteurs de l’éducation dans une population majoritairement nomade, entre dans le cadre du maintien de la jeune fille à l’école dans les zones concernées. Ibrahim Kabir, inspecteur du premier degré de l’école Tchiro 2 explique les différentes thématiques débattues au cours  de cette journée : « les rôles et attributions du comité de gestion des établissements scolaires, le rôle et attributions de l’association des parents d’élèves et le rôle des mères éducatrices… ». Il rappelle que  toutes ces structures veillent au maintien de la jeune fille à l’école.

Plusieurs causes sont liées à la sous-scolarisation de la jeune fille dans la zone de Tchirozérine, notamment « l’utilisation des jeunes filles comme mains d’œuvre domestique, la pauvreté des parents, l’utilisation des filles dans les petits commerces, etc. » explique l’inspecteur Ibrahim Kabir. Ce qui constitue un véritable frein au maintien et à la scolarisation de la jeune fille.  A ces problématiques socioculturelles s’ajoutent aussi des causes institutionnelles comme « la non application des textes à la protection des mineurs, le faible engagement et implication des communautés dans la gestion de l’école ». Ce qui se traduit par un taux élevé d’échec chez les filles surtout en milieu rural.

Les débuts de l’école nomade au Niger

Au Niger la première école nomade a vu le jour le 1er octobre 1944 dans la région de Tahoua, à Azérori, département de Madaoua.  Suivie par celle de Kao en 1946. Dès 1947 les établissements scolaires se sont succédés à Garin Marma à Tanout, Mai Lafiaya à Dakoro, Ingall, Iférouane et Tabelot à Agadez comme l’illustre cet article du Studio Kalangou.

En 2017 Au Niger, 45% des filles partent à l’école primaire selon les chiffres de la Banque Mondiale. Pour pallier ces difficultés, le gouvernement a prévu la construction d’internats pour les jeunes filles. En aout 2021 celui de  Kellé, dans le département de Gouré (Région de Zinder), a été réceptionné. 144 jeunes filles admises en classe de 6ème de cette année ont été hébergées, nourries et étudient dans l’enceinte de l’établissement.

Interview de Ibrahim Kabir inspecteur du premier degré de l’école Tchiro 2

Adam Yerima Sariou