Entre lundi 12 et mercredi 14 juin, 117 migrants ont été secourus au nord-est d’Agadez par les forces de défense et de sécurité ; certains avaient été abandonnés près du « puit dit espoir » appelé également « Achigour », un puit situé en plein cœur du Sahara nigérien à 160 km au nord-est d’Agadez par leurs passeurs.
Ces migrants, des hommes, des femmes et des enfants, étaient en partance pour la Libye via Dirkou. Ces migrants, hommes et femmes affirment avoir été maltraités par leurs passeurs avant d’être abandonnés sans eau et sans nourriture. Ces migrants ont été tous acheminés au centre de l’Organisation internationale des migrations, de Dirkou où ils ont été pris en charge. Un de ces migrants est décédé à Dirkou.
Le préfet de Bilma, Fatoumi Boudou, a raconté à Studio Kalangou :
« Il y a de cela trois jours, 18 migrants ont été abandonnés. Le représentant de l’OIM m’a appelé pour m’informer avaient besoin de notre concours. On a mis à leur disposition deux véhicules pour aller les prendre pour les ramener. Sur la route, ils ont croisés deux autres véhicules de passeurs qui transportaient des migrants. Quand ils ont vu les véhicules des FDS, ces passeurs ont fait descendre les migrants et se sont enfuis….
Hier l’ONG Cataracte m’a appelé, ils venaient a Bilma pour leur mission, ils ont pris en charge 25 migrants abandonnés par leurs passeurs. »
La situation des migrants dans le Sahara nigérien ces derniers jours est suivi attentivement par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) Niger.
Giuseppe Loprete, chef de mission de l’Organisation internationale des migrations au Niger a été contacté par Studio Kalangou ; il décrit la situation
« Depuis avril 2016, on a commencé à faire ces types de missions, de sauvetage. D’avril jusqu’à maintenant, au moins 600 migrants ont été sauvé par l’OIM, par l’armée, par les autorités… »
Rappelons que le Niger, l’un des pays de transit des migrants africains illégaux vers l’Europe, a voté en 2015 une loi prévoyant des peines allant jusqu’à 30 ans de prison ferme pour les trafiquants d’êtres humains.