L’Unesco a approuvé l’inscription de la réserve naturelle du complexe Wap (W-Arly-Pendjari) sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité.
Cette réserve naturelle est partagée entre trois pays : le Niger, le Bénin et le Burkina Faso et elle constitue le plus grand ensemble d’aires protégées d’Afrique de l’Ouest.
Pour le comité du patrimoine mondial de l’Unesco, le complexe Wap est « le plus vaste continuum d’écosystèmes terrestres, semi-aquatiques et aquatiques de savanes d’Afrique de l’Ouest. »
Le parc du « W » du Niger (créé en 1954) figure déjà depuis 1996 dans ce répertoire mondial.
Que signifie l’extension de cette mention par l’Unesco à l’ensemble du complexe WAP,
Réponse avec Hamissou Malam Garba, chef division « Aires Protégées » au micro de Studio Kalangou
« Pour être classé « site du patrimoine mondial de l’UNESCO », il faut arriver à prouver que ces sites ont.. (une valeur)… qui n’existe nulle part au monde ou (tout au moins)…qu’il s’agit d’une valeur qui est exceptionnelle. …Le Niger a fait prévaloir cette valeur depuis 1996.
En 2002 nous avons déclaré dans l’espace ce qu’on appelle la « régionalité » dans la zone du Burkina, du Bénin et du Niger….La régionalité, c’est mettre en commun tous nos efforts, étant entendu, que nous sommes une unité écologique et nous ne pouvons pas assurer la conservation de notre site (au Niger) si les autres parties elles aussi ne sont pas bien conservées. Les animaux ne connaissent pas de frontière. Vous avez beau protéger et faire de la conservation, si de l’autre côté de cette frontière, ils font autre chose, vous ne pouvez pas atteindre vos objectifs.
Cette « régionalité » a permis à nos Etats de mettre en commun tous leurs efforts. Cela veut dire que maintenant, même la surveillance est faite de façon coordonnée.
Et puis, en 2012, l’idée a commencé à cheminer, d’étendre l’inscription du complexe W à celui de Arly (qui est sur le territoire du Bénin) et à celui de la Pendjari (au Burkina Faso).
Qu’est-ce que ça va changer pour les trois pays maintenant qu’ils sont classés ?
« Cela va dans le sens du renforcement de la bonne gouvernance. …. Et si d’aventure, des situations d’insécurité ou des situations de crise…(se produisent).., il y a des mesures de conservation qui pourront être prises dans la zone afin de pouvoir vraiment amener les Etats à mieux gérer les choses. Du point de vue environnemental… (aussi)…, cela va aussi aider …à (une meilleure gestion)… Enfin, cela signifie que ces biens n’appartiennent plus (seulement) à nos seuls 3 pays, ils appartiennent à l’humanité. »