Dans la nuit du 2 au 3 juillet dernier, des éléments de Boko Haram ont égorgé 9 personnes et enlevé une quarantaine de femmes et d’enfants dans le village de N’Galewa, commune de Kabalewa, région de Diffa.
Cette situation suscite l’indignation des défenseurs des droits humains.
Contacté par Studio Kalangou, Moussa Sidikou, le coordonnateur de la « Coalition des organisations nigériennes des droits des enfants » estime que la situation des femmes et des enfants de Diffa mérite une plus grande la mobilisation de toute la communauté nationale :
« Nous …en tant que défenseurs des droits des enfants, nous sommes au paroxysme de la colère, parce que nous ne pouvons pas imaginer un seul instant des pratiques d’une telle nature. Nous avons vu par exemple ce qui s’est passé au Nigéria avec les filles de Chibok. On ne pensait jamais qu’au Niger, de telles pratiques allez venir.
Mais de l’autre côté ce que nous nous disons « Qu’a fait l’Etat ? » parce que je pense que l’article 22 de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant parle évidement des conflits armés et, à ce niveau-là, une des dispositions de la charte est bien claire : l’Etat a la responsabilité, en période de conflit, de protéger les populations, surtout les femmes et les enfants. Et quelque part, j’ai comme l’impression que l’Etat s’est désengagé du point de vue des actions humanitaires, au profit des ONG internationales. Alors que ces ONG internationales, leur devoir, c’est d’appuyer les actions ou les initiatives de l’Etat.
Nous devrons en tout cas initier des actions pour que le cri de cœur des populations de Diffa soit entendu au quatre coins du monde. ….Je pense que les enfants de Diffa ont droit à la protection. »