Lors de son dernier conseil, l’exécutif nigérien a prorogé, à compter du lundi 18 septembre, l’état d’urgence dans la région de Diffa où la situation sécuritaire demeure fragile depuis l’avènement de la secte Boko Haram.
Décidé depuis février 2015, l’état d’urgence dans cette zone a été reconduit à plusieurs reprises pour s’étendre, plus tard, à certaines portions des régions de Tahoua et Tillabéri, elles, ciblées par d’autres groupes terroristes basés au nord-Mali.
Dans la région de Tillabéry, ce sont les départements de Ouallam, d’Ayorou, de Bankilaré, d’Abala et de Banibangou qui sont concernés par l’état d’urgence prorogé.
Tassara et Tillia sont les deux départements de la région de Tahoua où l’état d’urgence est encore en vigueur.
Ainsi, selon le communiqué du gouvernement sanctionnant la réunion du conseil, pour faire face à cette situation, le Niger compte « accroître les moyens matériels et juridiques des Forces de Défense et de Sécurité pour combattre l’ennemi… », «.. Devant la persistance de cette menace, le présent projet d’ordonnance est pris pour proroger à nouveau cette mesure pour une nouvelle période de trois (3) mois, à compter du 18 septembre 2017. Les deux (2) projets d’ordonnances ont été pris conformément à la loi n° 98-24 du 11 août 1998 portant règlementation de l’état d’urgence, modifiée par la loi n° 2015-07 du 10 avril 2015 et à la loi n° 2017-51 du 06 juin 2017 autorisant le Gouvernement à prendre des ordonnances pendant l’intersession parlementaire, et ce, après avis de la Cour Constitutionnelle ».
Avant de convoquer ce conseil des ministres, le président nigérien, Issoufou Mahamadou, a présidé, une réunion du Conseil national de sécurité, une instance qui regroupe, autour du chef de l’Etat, le Chef du gouvernement, les ministres en charge de l’Intérieur, de la Défense, de la Justice, des Affaires Etrangères et des Finances, ainsi que les hauts responsables des Forces de défense et de sécurité.