Niger/ 3 ans après les manifestations violentes anti-Charlie: les victimes attendent toujours les réparations promises

Une cinquantaine de débits de boissons, hôtels, églises et écoles chrétiennes ont été incendiés par les manifestants de Niamey et Zinder les 16 et 17 Janvier 2015. Incidents survenus suite…
Niger/ 3 ans après les manifestations violentes anti-Charlie: les victimes attendent toujours les réparations promises
De la fumée s'élève du Centre culturel franco-nigérien (CCFN) à Zinder après qu'il ait été brûlé lors de manifestations après la prière du vendredi 16 janvier 2015 contre la publication par le magazine satirique Charlie Hebdo d'un dessin montrant le prophète Mahomet. AFP PHOTO / STRINGER

Une cinquantaine de débits de boissons, hôtels, églises et écoles chrétiennes ont été incendiés par les manifestants de Niamey et Zinder les 16 et 17 Janvier 2015. Incidents survenus suite à la publication d’une caricature du prophète Mohamed (PSL) dans le satirique français Charlie Hebdo en 2015.

Les dégâts sur les biens étaient estimés à 2 milliards de francs CFA.

Selon Madougou Ibrahim, Conseiller de l’Association Nigérienne des professionnels du tourisme et de l’hôtellerie, les sinistrés attendent toujours l’appui financier annoncé par le Gouvernement : « …dans le collectif budgétaire de 2016, un appui de 300 millions était inscrit au profit de l’ensemble des sinistrés, malheureusement à ce jour nous ne savons pas ce qui a été fait de ces 300 millions. Nous ne savons même pas comment a été établie la clé de répartition. » Seule une dizaine de sinistrés a pu reprendre ses activités à ce jour a ajouté Ibrahim Madougou.

Le Conseil des Eglises lui, a renoncé à cet appui à cause de son caractère conflictuel a déclaré Pasteur Sabo Batchiri Secrétaire Général de l’Alliance des missions des églises évangéliques du Niger. Toutefois il demande à l’Etat de penser à accompagner les victimes : « …la plupart des églises sont reconstruites aujourd’hui. Mais s’agissant des personnes physiques, personne ne reconstruira leurs maisons, personne ne va leur restituer ce qui est perdu… »

Rappelons que ces évènements ont occasionné la mort d’environ dix personnes à Niamey et Zinder.