En protestation contre la suspension de ses militants boursiers de l’Etat inscrits dans les écoles professionnelles privées de Niamey, l’Union des Etudiants des Instituts, Ecoles Professionnelles et Techniques de Niamey (UEIEPTN) suspend, pour une durée indéterminée toutes les activités académiques. Et, l’association des parents d’élèves engage des réunions pour une réponse rapide.
Au cours d’un point de presse tenu ce matin au siège national de l’Union des scolaires nigériens à Niamey, l’UEIEPTN tout en interpellant l’Association Nationale des Parents d’élèves et étudiants a pris la décision radicale de suspendre les cours.
Selon Ibrahim Abdoulaye, Premier Secrétaire Général Adjoint de l’UEIEPTN au micro de Studio Kalangou : « Face à cette situation, l’UEIEPTN ne peut pas laisser que d’autres camarades non boursiers prennent cours et les boursiers sont à la maison. C’est ce qui nous a amené à lancer un mot d’ordre illimité jusqu’à ce que les camarades boursiers reprennent cours. En dehors de la suspension de nos camarades de l’EMIG, les étudiants n’ont pas eu jusqu’à preuve du contraire l’autorisation de commencer les soutenances. »
Sur l’inaction de l’association des parents d’élèves, Ibrahim Abdoulaye se dit indigné : « (…) nous avons informé l’opinion nationale et internationale du rôle de l’association des parents d’élèves. Cette association, est-elle pour l’intérêt de ses enfants ou bien à la solde du gouvernement ? Parce que ça fait une semaine que les boursiers sont à la maison et cette association ne dit rien. Nous décrions son comportement. Il faudrait qu’elle se ressaisisse sur cet état de fait. »
De son côté, l’Association Nationale des Parents d’Elèves et Etudiants (ANPEE) se dit profondément préoccupée par la situation de l’école Nigérienne en général et particulièrement par le cas des étudiants boursiers de l’Etat suspendus dans les Instituts et Ecoles professionnelles de Niamey.
Elhadj Gori Ousmane, Président de l’ANPEE, a confié à Studio Kalangou « Nous ne sommes pas restés bras croisés. Même hier ont étaient en réunion, c’est toute une série de réunions. Qu’est-ce qu’il faut dire et comment faire pour que ça marche une fois en négociation ? Nous l’avons fait dans le passé. Pour le moment je dirai vraiment que nous sommes en train de chercher quelles sont les armes, dans le sens aller pour combattre ce fléau-là, parce que c’est un fléau qui gangrène les parties fondamentales : l’Etat, les enseignants et les enseignés. ».
Une médiation directe entre les différentes parties sera bientôt organisée pour un règlement définitif du problème selon Elhadj Gori Ousmane : « C’est la raison pour laquelle on va chercher à concilier. Si on se retrouve autour d’une table, il faut que chacun parle franchement et sincèrement. Ce n’est même pas bientôt, c’est imminent, il va y avoir une médiation. Qu’on puisse venir et s’écouter. »
Cela fait exactement une semaine, depuis le 15 janvier, les étudiants et élèves des Instituts et Ecoles Professionnelles de Niamey sont interdits de cours pour non-paiement par l’Etat de leurs frais de scolarité.