L’Association Alternative Espace Citoyens a publié ce matin, à Niamey les résultats de l’enquête sur le budget ouvert. Cette enquête menée chaque deux an à l’échelle mondiale vise à mesurer la transparence budgétaire dans le pays enquêté.
Contacté par Studio Kalangou, Hassan Boukar membre de l’association Alternative Espace citoyens donne des détails sur les résultats de cette enquête et le rang occupé par Niger : « Le Niger a été enquêté cinq fois dans le cadre de cette enquête, depuis 2008. En 2008 le Niger avait une note de 26 sur 100. Cette année, la note est pratiquement nulle : 0 sur 100. Les résultats prennent en compte des données disponibles au 31 décembre 2016. Ça montre quelque part, une régression de la transparence dans notre pays. Ça montre quelque part qu’en termes de publication de documents budgétaires, c’est-à-dire des documents comme le projet de loi de finances, comme le budget adopté, ou des rapports périodiques, le gouvernement le plus souvent ne publie pas ces documents sur internet. Et même s’il les publie, il le fait souvent en retard. Et lorsque le document est publié en retard, il est considéré comme non publié. Et donc ça veut dire qu’en terme de publication d’informations budgétaires à l’endroit des citoyens, on a régressé, la note est mauvaise. L‘autre chose que ça montre c’est qu’il n’y a pas d’espace de participation citoyenne au processus budgétaire. »
L’enquête sur le budget ouvert est réalisée par des experts budgétaires indépendants qui ne sont pas associés aux gouvernements. Elle permet d’évaluer la manière dont les gouvernements des différents pays élaborent et mettent en ligne en temps opportun les documents budgétaires clés recommandés par les bonnes pratiques internationales.
D’après l’enquête sur le budget ouvert 2017, cinq pays en plus du Niger ont une note nulle : le Yémen, le Qatar, le Lesotho, la Guinée Equatoriale et le Venezuela.