Les conclusions du sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont été annoncées ce dimanche à Abuja. Elles ne sont pas prises à la légère.
Ainsi, suite au coup d’État intervenu au Niger, les chefs d’État et de gouvernement de la région ont pris des mesures radicales pour exprimer leur solidarité envers le président Mohamed Bazoum et soutenir le peuple nigérien dans le rétablissement de l’ordre institutionnel.
Voici les principales mesures prises lors du sommet extraordinaire sur le Niger :
1. Fermeture des frontières aériennes et terrestres : Les pays de l’UEMOA ont décidé de fermer leurs frontières aériennes et terrestres avec le Niger. Cette mesure vise à isoler le pays et restreindre ses mouvements transfrontaliers.
2. Interdiction du survol de l’espace aérien nigérien : Tout aéronef en provenance ou à destination du Niger se voit désormais interdire de survoler son espace aérien. Cette restriction a un impact significatif sur les liaisons aériennes et le transport dans la région.
3. Suspension des transactions commerciales et financières : Toutes les transactions commerciales et financières entre les pays de l’UEMOA et le Niger ont été suspendues. Cela inclut les échanges de produits pétroliers, d’électricité, de biens et de services.
4. Suspension des transactions financières : Les transactions financières entre les pays de l’UEMOA et le Niger sont également suspendues, ce qui affecte les flux monétaires et commerciaux du pays.
5. Gel des avoirs financiers et monétaires : Les avoirs financiers et monétaires de l’État du Niger, ainsi que ceux des entreprises publiques et parapubliques du pays, ont été gelés à la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et dans les banques commerciales des pays de l’UEMOA. Cette mesure vise à bloquer les fonds du pays dans l’espace.
6. Interdiction de voyage et gel des avoirs des auteurs du coup d’État : Les auteurs de la tentative de coup d’État au Niger font face à des sanctions sévères, incluant l’interdiction de voyager, le gel de leurs avoirs financiers et la confiscation de leur patrimoine.
7. Suspension des opérations financières entre les banques nigériennes et celles des autres pays de l’UEMOA : Les banques nigériennes ne peuvent plus effectuer d’opérations financières avec des banques installées dans les autres pays de l’UEMOA, entraînant des restrictions dans le système bancaire régional.
8. Suspension des assistances financières par les institutions de l’UEMOA : Le Niger est désormais exclu de toute assistance financière de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) et d’autres institutions de financement de l’UEMOA.
En plus de ces mesures contraignantes, les chefs d’État et de gouvernement de l’UEMOA ont réaffirmé leur soutien inébranlable au président Mohamed Bazoum en tant que seul et unique chef d’État du Niger. Ils ont souligné que seuls les actes officiels émanant de lui et de ses représentants seront reconnus par l’UEMOA. Toute atteinte à son intégrité physique sera sévèrement sanctionnée.
Cette décision forte de la CEDEAO et de l’UEMOA vise à rappeler la nécessité de préserver l’ordre institutionnel et démocratique au Niger et dans toute la région. Elle démontre également l’engagement des pays membres à soutenir la stabilité et la légalité dans un contexte où les tentatives de renversement du pouvoir sont un défi majeur pour la paix et la prospérité en Afrique de l’Ouest.
Les conséquences de cette suspension pourraient être importantes pour l’économie du Niger, ainsi que pour les relations politiques et diplomatiques avec les autres membres de la CEDEAO et de l’UEMOA. Néanmoins, ces mesures se veulent avant tout dissuasives et destinées à restaurer l’ordre démocratique au Niger et à décourager toute tentative future de déstabilisation de la région.
Le sommet extraordinaire sur Niger qui s’est achevé à Abuja ce 30 juillet a donné un ultimatum d’une semaine aux putschistes pour rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions de Président. La CEDEAO se dit prête à une intervention militaire pour rétablir l’ordre.
Il est essentiel de souligner que cette décision n’a pas été prise à la légère, et qu’elle a été prise collectivement par les dirigeants de la région dans l’intérêt de préserver la paix, la stabilité et la démocratie en Afrique de l’Ouest.
Enfin, les conclusions du sommet de la CEDEAO et de l’UEMOA concernant la suspension du Niger suite coup d’État reflètent l’engagement ferme des pays membres envers la démocratie et la stabilité régionale. Tout en mettant en place des mesures punitives, les dirigeants ont également exprimé leur soutien et leur solidarité envers le peuple nigérien. La priorité est désormais de ramener l’ordre institutionnel dans le pays et de renforcer la coopération régionale pour prévenir de tels événements à l’avenir.