Le Niger traverse une crise politique après le coup d’État qui a destitué le président Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023. Cette instabilité a conduit à la fermeture des frontières nationales, exacerbant ainsi les défis humanitaires, en particulier pour les migrants coincés dans le pays.
Appel du gouverneur d’Agadez
Le Général Ibrah Boulama, gouverneur de la région d’Agadez, a récemment plaidé pour une prise en charge immédiate des nigériens expulsés d’Algérie. Lors d’une réunion avec diverses organisations responsables de la migration, il a insisté sur la nécessité de réponses rapides et adaptées à la crise. « La situation est dynamique et ce que nous vivons aujourd’hui pourrait être différent dans une semaine. Il faut donc une grande réactivité des différentes structures, notamment sur la question des personnes refoulées » qu’elles soient étrangères ou nigériennes, a-t-il déclaré à notre correspondant Moussa Mamane.
Des difficultés pour l’OIM
Joseph Kick, chef adjoint du sous-bureau de l’Organisation internationale pour la migration (OIM) à Agadez, a également confirmé les défis rencontrés dans la gestion des flux migratoires. « Nous avons actuellement 4 800 migrants en attente de retour volontaire. Environ 2 000 étaient prévus pour partir dans les mois à venir, mais tout est maintenant en suspens. Nos centres de transit sont en pleine capacité, voire en surcapacité, comme c’est le cas à Agadez avec une surcapacité de 126% », a-t-il indiqué à notre correspondant Anicet Karim.
Conséquences et appel à l’action
La situation actuelle a des répercussions tant pour les citoyens nigériens que pour les migrants en transit. Le Général Boulama et Joseph Kick appellent à une collaboration étroite entre les organisations de migration, les autorités gouvernementales et les partenaires internationaux pour trouver des solutions durables, soulignant l’urgence de la situation et appelant à une action concertée pour minimiser l’impact sur les personnes vulnérables.