Lors d’une conférence de presse animée, hier mardi au Centre international des conférences Abdelatif Rehal d’Alger, M. Ahmed Attaf, ministre des affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, a annoncé l’initiative du président Algérien pour une sortie de crise au Niger voisin.
Cette crise, dont les répercussions menacent de déstabiliser toute la région, a conduit le président de la République d’Algérie, Abdelmadjid Tebboune, à proposer une série de mesures visant à apporter une solution pacifique à cette situation critique déclare-t-il.
Cette initiative est fondée sur plusieurs principes clés. Tout d’abord, il s’agit du rejet sans équivoque de tout changement non constitutionnel dans un pays, avec une insistance sur la nécessité de maintenir une voie pacifique pour résoudre le conflit et de s’opposer à toute intervention étrangère et militaire.
Un autre aspect central de cette initiative est sa transparence. Selon le ministre des affaires étrangères, le président de la République Algérienne, Abdelmadjid Tebboune, a prévu de présenter cette proposition à la communauté internationale, afin de mobiliser tous les acteurs concernés en faveur d’une solution pacifique.
À lire aussi :
Le Général Tiani lance un appel à la Démocratie et au Dialogue National Inclusif au Niger
Le Niger suspendu de l’UA : les conséquences du récent coup d’État
L’initiative présidentielle se caractérise également par sa flexibilité, permettant ainsi d’impliquer le plus grand nombre possible de parties prenantes et de permettre aux parties impliquées dans le conflit de contribuer à sa résolution. Il est également souligné que la crise au Niger doit être considérée dans un contexte plus large, transcendant les frontières nationales pour englober toute la région du Sahel.
Cette approche repose sur le principe de négociations continues et soutenues entre toutes les parties concernées, avec pour objectif final de parvenir à une résolution pacifique de la crise au Niger.
La proposition de sortie de crise, composée de six chapitres, a été élaborée à la suite de nombreuses consultations menées par le président Tebboune et le ministre des Affaires étrangères.
Le premier chapitre met en avant l’illégitimité de tout changement en dehors du cadre constitutionnel, et l’Algérie envisage de présenter ses propositions pour renforcer ce principe lors du prochain sommet de l’union africaine.
Le deuxième chapitre prévoit une période de six mois pour aboutir à une solution politique qui rétablira l’ordre constitutionnel et démocratique au Niger, fondé sur l’État de droit.
Le troisième chapitre se concentre sur la formulation d’un plan politique de sortie de crise, impliquant l’accord de toutes les parties concernées par le conflit. Des discussions sous l’égide d’une autorité civile, dirigée par une personnalité consensuelle, sont prévues pour aboutir à la restauration de l’ordre constitutionnel au Niger.
Le quatrième chapitre garantit la pérennité de la solution politique et vise à obtenir la validation de toutes les parties impliquées dans le processus de résolution de la crise politique.
Le cinquième chapitre souligne l’approche participative de l’initiative, dans laquelle l’Algérie jouera un rôle actif en initiant des pourparlers avec toutes les parties concernées, pour soutenir la solution politique.
Le sixième chapitre propose la tenue d’un congrès international pour le développement dans la région du Sahel, visant à mobiliser les fonds nécessaires pour des programmes de développement. Le président de la République souligne que le développement de la région est une condition indispensable pour maintenir la paix et la sécurité à long terme.
L’initiative algérienne offre un espoir de résoudre la crise au Niger et de préserver la stabilité dans toute la région. En mettant l’accent sur la diplomatie, la participation active et le développement durable, l’Algérie montre son engagement envers la paix et la sécurité dans la région du Sahel.