Le 26 juillet 2023, la situation politique au Niger a connu un changement, avec un coup d’État qui a destitué le président Mohamed Bazoum.
Suite à cet événement, la CEDEAO a imposé des sanctions contre le Niger, perturbant ainsi les opérations de transport et de logistique.
Face à cette situation, le groupe français Orano a décidé d’anticiper ses activités de maintenance sur le site de SOMAÏR. La société a justifié cette décision par une diminution de ses stocks de produits chimiques essentiels au traitement de l’uranium, due à la fermeture continue du principal corridor d’approvisionnement du Niger.
C’est ce qu’on peut lire dans le communiqué publié par le groupe Orano le 8 septembre.
« Dans le contexte de fermeture continue du principal corridor d’approvisionnement du Niger et en raison de l’amenuisement de ses stocks de produits chimiques, le site de SOMAÏR a mis en place un aménagement progressif de l’organisation du travail en anticipant ses activités de maintenance. »
Depuis le coup d’État, la CEDEAO a en effet mis en place plusieurs sanctions, dont la fermeture de la frontière avec le Bénin, un point de passage crucial pour les marchandises à destination ou en provenance du Niger.
Selon le secrétaire général du syndicat national des travailleurs des mines du Niger (SYNTRAMIN) Mounkaila Abassa, contacté par le Studio Kalangou, cette suspension concerne pour le moment certaines activités liées aux intrants, notamment le nitrate et la soude nécessaires dans la conception d’explosifs dans le processus d’extraction du minerai d’uranium.
Il indique qu’il n’y a pas « d’impact au niveau des travailleurs de Somaïr ». C’est plutôt au niveau des travailleurs sous-traitants que l’on observe des désagréments.
La société espère que les dispositions qu’elle a prises permettront « d’atténuer l’impact des difficultés logistiques et la reprise de la production dans des conditions optimales dès que la situation le permettra. »