Depuis l’avènement de la démocratie au Niger, les femmes ont joué un rôle primordial, dans la bonne marche de leurs formations politiques, en ce sens qu’elles ont le pouvoir d’influencer les élections, grâce à leur capacité dans la vulgarisation des messages des partis. Malgré tous les efforts et l’existence d’un arsenal juridique qui consacre les droits politiques de la femme, elle reste sous représentée ou pas du tout dans les sphères décisionnelles des partis et dans les institutions du pays. Cette situation s’explique par l’existence de stéréotypes sexistes et des pratiques rétrogrades qui font que, les droits politiques de la femme ont été pendant longtemps bafoués par l’ordre social et même quand ils sont reconnus, les femmes exercent par procuration remise au mari, au père, au frère etc. Cependant, depuis la marche des femmes organisées le 13 mai 1991, pour exiger plus de représentativité dans le Comité Préparatoire de la Conférence Nationale Souveraine, la participation politique des femmes connait un tournant décisif, car cette marche marque le début de la lutte des femmes pour l’effectivité de leurs droits. Dans cette optique des avancées significatives ont été enregistrées, notamment, l’adoption de la loi sur le quota qui a permis d’augmenter le nombre de femmes au niveau des instances de décisions, la création des départements ministériels femmes et l’élection des femmes dans les exécutifs de leurs formations politiques, la mise en place des organisations féminines qui ont pour rôle de défendre les droits des femmes et de lutter contre toutes les formes de discriminations dont elles sont victimes pour ne citer que ceux-là. Nonobstant ces avancées, force est de constater que la situation de la femme au Niger n’est guère reluisante, du fait de la persistance des stéréotypes sexistes qui estiment que la sphère politique reste l’apanage des hommes mais également parce que la lutte des femmes a connu une léthargie ces dernières années.
Dans la première partie de ce forum, nous allons débattre des avancées enregistrées en matière de participation politique des femmes et dans la seconde partie nous aborderons des perspectives envisageables pour une meilleure participation politique de la femme.
Invités:
– Ben Wahab Aichatou, du parti politique CDS RAHAMA;
– Gambo Mariama Souley, membre du MODEM FA LUMANA AFRICA,
– Assanou Mamane Sani, ancien Coordonnateur d’Alternative Zinder, responsable de l’étude sur les insuffisances de la loi sur le quota.
– Falmata Ousmane, mentor, PSD BASSIRA, COFEMEP/ONG FAD
Présentation Rakia Arimi.
Le forum en haoussa