Ce mercredi 22 août, la communauté musulmane du Niger célébrera la Tabaski, communément appelée « fête du mouton ». Si cette fête est synonyme de partage et de pardon, à Niamey elle risque aussi de symboliser un désastre écologique sur le long terme. En effet, dans la ville de Niamey, les moutons immolés sont généralement grillés avec du bois, qui reste malheureusement, le combustible le plus utilisé.
Selon le Colonel Garba Adamou, Chef de division Aménagement forestier à la Direction de gestion durable des terres, le bois de chauffe « […] constitue la principale source d’énergie pour plus de 90% des ménages […]» au Niger.
Dans la ville de Niamey, le Colonel Oumarou Alou, Directeur Régional de l’environnement de Niamey indique qu’à l’occasion de la Tabaski ce sont « plus de 95 000 moutons qui sont égorgés » et ce, dans le cas où l’on reste dans une moyenne de deux moutons par ménage, ce qui peut largement être revu à la hausse. Le Colonel rappelle également que « […] pour griller un mouton il faut 121 kilogrammes de bois […] » ce qui fait un total de plus de « […] 47 000 tonnes de bois qui sont brulés pour la seule journée de Tabaski […] cela représente un pourcentage de 18% par rapport à la consommation annuelle en bois de chauffe pour la ville de Niamey qui est de 273 160 tonnes […] ».
Pourtant des alternatives au bois de chauffe existent, comme par exemple les foyers améliorés ou encore le charbon minéral. Ce dernier, en plus à un faible coût, le Colonel Alou indique que : « […] avec un seul sac de 40 kilogrammes, vous pouvez griller trois moutons […] ». Il faut donc « […] sensibiliser nos concitoyens de s’orienter vers le charbon minéral qui coûte moins cher … et qui est disponible […] » car le Niger dispose d’importantes quantités de ce charbon. Ce qui permettra de préserver les ressources naturelles en diminuant la pression sur le couvert végétale de même que les zones forestières des villages autour de la région de Niamey.