«… la question de la jeunesse est une question très importante. À ce titre, elle constitue une bombe à retardement parce que dans un pays où la jeunesse n’a pas de travail, il faut vous attendre un beau jour à quelque chose que personne ne souhaite… ». C’est une déclaration d’Aoula Yahaya, Directeur général du Projet de Développement des Compétences pour la Croissance (PRODEC), invité, cette semaine, à l’émission-radio LE FORUM DU STUDIO KALANGOU.
Avec une moyenne d’âge de 15 ans, la population nigérienne reste l’une des plus jeunes de la planète. D’ailleurs, d’ici 2050 cette population pourrait atteindre 53 millions de personnes selon un rapport de la Banque Mondiale intitulé : Nourrir, éduquer et soigner tous les Nigériens.
Pour prévenir la croissance des inégalités entre les différentes catégories sociales, la nécessité de mettre en place une stratégie de développement efficace sur le long terme s’impose.
LE FORUM DU STUDIO KALANGOU a été une occasion, pour Aoula Yahaya, de rappeler que, c’est pour faciliter l’insertion des jeunes dans la vie active que le PRODEC a financé plusieurs programmes dont l’exécution est confiée à des partenaires comme l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi (ANPE). Depuis 2014, ce sont « près de 12 000 jeunes, toutes catégories confondues, qui ont bénéficié des actions du PRODEC ».
En dehors des politiques de création d’emploi, l’insertion professionnelle des jeunes au Niger passe également par des politiques de création d’entreprises. Pour Daouda Hamadou, un autre invité à l’émission, membre de l’association des jeunes entrepreneurs du Niger et lauréat de la compétition du plan d’affaire organisée par la Maison de l’Entreprise, « …il faut insérer les notions d’entreprenariat depuis l’école …l’un des objectif de l’entreprenariat c’est aussi de créer des emplois, donc nous sommes tous partenaires… ». Même s’il estime que la fiscalité du Niger reste pour le moment « un obstacle majeur » au développement des entreprises.
Malgré le nombre de programmes mis en place pour l’insertion des jeunes Omar Abdoulaye Samri, directeur régional de l’ANPE, remarque qu’il existe un problème de communication, car il faut avant tout «… sensibiliser les jeunes afin qu’ils prennent conscience des opportunités existantes… ».