« La rentrée scolaire est effective » au Niger. Environ quatre millions d’élèves et quatre-vingt-dix-sept mille encadreurs ont repris le chemin de l’école ce lundi 01 octobre 2018.
Interrogé, par Studio Kalangou, le directeur de l’école primaire Boukoki I de Niamey, Lamine Ibrah, a affirmé que le matériel nécessaire a été acheminé à temps.
Cependant, il faudrait s’assurer que cette année scolaire commence et se termine aux dates normales et que les multiples dysfonctionnements observés l’année dernière ne se répètent pas. C’est l’inquiétude soulevé par Chaibou dambaji, au micro du Studio Kalangou, secrétaire général du syndicat enseignant: «…ce n’est pas tant la rentrée qui importe, mais c’est tout le déroulement de l’année scolaire…».
En effet, l’année académique 2017-2018, avait été « …un échec total du système de gestion scolaire…» selon Abdoulaye Adamou, président régional de l’association des parents d’élèves et étudiants de la région de Niamey, interrogé par le Studio Kalangou. Il explique que durant cette année scolaire, il y a eu trois mois d’instabilité. D’ailleurs, à l’occasion de la fête du 03 août 2018, célébrant le 58ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance du Niger, le Président de la République avait lui-même interpellé la responsabilité de tous, suite aux mauvais résultats des élèves lors des examens du BEPC et du BAC.
Dans la revue 2018 du Programme du Secteur de l’Education et de la Formation du Niger (PSEF), on apprend que le taux d’achèvement du cursus scolaire est passé dans le cycle primaire de 78,4% à 80,4% et dans le secondaire de 18,8% à 20,3% selon l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Cependant, l’UNESCO rappelle les « effets mitigés » de ces résultats puisque parallèlement, une baisse de niveau généralisée a été observée au niveau du cycle primaire. À la fin d’une année scolaire, plus de 91% des élèves n’ont pas un niveau « suffisant » en lecture.
Néanmoins, Maidadji Mahamadou, directeur général des formations, examens et concours au ministère nigérien des enseignements secondaires, reconnait : «…on ne peut pas avoir un enseignement de qualité tant qu’il y a de l’instabilité…».