La loi déterminant les compétences, les attributions et le fonctionnement des juridictions pour mineurs au Niger définit un enfant ou un mineur comme tout être humain âgé de moins de 18 ans. Quand on parle de mariage des enfants, on évoque tout mariage en deçà de cet âge.
Le mariage des enfants n’est pas sans conséquence sur la jeune fille, notamment sur sa santé. 35% des décès des filles de 15 à 19 ans sont liés aux grossesses précoces, d’après une étude de 2013 du Fonds des Nations unies pour la Population. Toujours selon cette étude, 34,4% des décès enregistrés dans les maternités publiques surviennent chez des adolescentes de 15-19 ans suite à des complications obstétricales.
La Convention internationale relative aux droits de l’enfant, la Charte africaine sur les droits et le bien-être de l’enfant, la Constitution nigérienne et bien d’autres textes encore défendent les droits des enfants et proclament la nécessité de les protéger.
Le code civil du Niger fixe l’âge minimum au mariage à 15 ans révolus pour la fille et 18 pour le garçon. La coutume, qui régit la plupart des mariages, ne connaît pas ces règles, bien qu’elle soit, en principe, assujettie au droit positif. Il en résulte une impression de confusion qui dessert la cause des défenseurs des droits des enfants.
Les textes permettent de venir aux secours des filles et de leurs familles. C’est ce que font certains acteurs de l’Etat ou de la société civile.
– Quels sont les textes nationaux et internationaux qui protègent la jeune fille nigérienne contre le mariage des enfants ?
– Ces textes sont-ils suffisants et suffisamment cohérents ?
– Quels sont les points forts et les points faibles de ces textes ?
– Quels sont les rôles joués par les acteurs de la chaîne judiciaire ?
– Quelles sont les obstacles rencontrés par les acteurs?
– Qu’est ce qui manque dans le dispositif de lutte contre le mariage des enfants ?
– Comment lutter efficacement contre le mariage des enfants ?
Pour apporter des réponses, Haoua Ousmane reçoit :
– L’inspecteur de police Mamane Mahaman de la division de protection des femmes et des enfants au commissariat central de Niamey ;
– Mariama Daoura, de la direction de la protection judiciaire et juvénile au ministère de la Justice ;
– Halima Sarmey de l’ONG SOS femmes et enfants victimes de violences familiales
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