Le 23 novembre 2023, le général Abdourahamane Tiani a effectué une visite diplomatique au Mali, puis au Burkina Faso pour sa première visite en dehors du pays. Les rencontres avec ses homologues, tous issus d’un coup d’Etat militaire, ont souligné l’importance de la solidarité entre les régimes militaires au pouvoir dans la région.
🇳🇪 Arrivée du Président Tiani au Mali pour renforcer l'Alliance des Etats du Sahel
— Présidence du Niger (@PresidenceNiger) November 23, 2023
Le Chef de l'Etat nigérien, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a été accueilli ce jeudi matin sur le tarmac de l'aéroport de Bamako par le Président malien Assimi Goïta. pic.twitter.com/0EXrmFYByl
Reconnaissance mutuelle et solidarité régionale
Lors de l’étape du Mali, le général Tiani a été accueilli par son homologue Assimi Goïta. Ce dernier a exprimé sa gratitude envers le Niger pour son « soutien » continu. Le général Tiani, à son tour, a salué le Mali pour son engagement et sa détermination en faveur du peuple nigérien, malgré les obstacles.
Les deux pays, le Burkina et le Mali, dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par des coups d’État en 2020 et 2022, ont rapidement affiché leur solidarité après la prise de pouvoir à Niamey le 26 juillet 2023. La création de l’Alliance des États du Sahel » (AES) a renforcé leurs liens, prévoyant une assistance mutuelle en cas d’atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale, ainsi que des relations économiques renforcées.
Transformation de la région Sahélienne
Au Burkina, Abdourahamane Tiani a souligné l’objectif commun des trois États de transformer la région sahélienne d’une « zone d’insécurité » en une « zone de prospérité ». Face aux pressions internationales en faveur du retour à des régimes démocratiques, les régimes militaires restent unis, également dans leur lutte contre les attaques djihadistes dévastatrices.
Réponse aux sanctions de la CEDEAO
Évoquant l’embargo sur le Niger, le général Tiani a remercié le Mali et le Burkina Faso pour leur soutien continu malgré les sanctions politiques et économiques de la Cédéao. Il a souligné que l’objectif de l’embargo ne prend pas en compte la souffrance du peuple et s’est montré ouvert à la négociation avec des partenaires animés par une volonté sincère pour le bien du peuple africain.
Cette semaine, les parlementaires de la Cédéao ont appelé les chefs d’État de l’institution à assouplir les sanctions contre le Niger près de quatre mois après le putsch. Soulignant les difficultés économiques et les défis humanitaires auxquels est confronté le peuple nigérien en raison de l’interdiction des relations commerciales et du gel des comptes du pays dans les banques centrales régionales : « Le peuple nigérien souhaitait être soulagé des difficultés économiques et des défis humanitaires provoqués par l’interdiction des relations commerciales et le gel des comptes du pays dans les banques centrales régionales par les chefs d’Etat de la Cédéao« .