Le port du hijab par les jeunes filles est comme un mode vestimentaire depuis quelques années au Niger où la majorité de la population est musulmane. Cette pratique devient de plus en plus perceptible dans la ville d’Agadez, au nord du pays.
Si pour certaines filles, porter le hijab est synonyme de respect des préceptes de l’Islam, pour d’autres ce n’est nullement le cas.
D’après le Secrétaire général à l’information et à la communication de l’observatoire religieux de la région d’Agadez Oustaz Rhissa Mamane interrogé par Studio Kalangou: « En général, le corps de la femme est séduisant. Par conséquent l’islam a dit qu’elle doit se protéger le corps par un habillement descend. Donc c’est une obligation pour la femme de porter le hijab surtout quand elle est hors de sa maison ».
Certaines filles pensent que le port du hijab est normal. Pour elles c’est une recommandation de l’Islam, qui veut que la femme couvre son corps, pour sa dignité et se faire respecter par son entourage.
Pour Halima Illias, élève dans une école coranique à Agadez, le port de Hijab est devenu une habitude pour elle et cela depuis sa tendre enfance : « J’ai commencé à porter le hijab depuis mon enfance. Il est normal qu’une femme se couvre particulièrement au moment de sortir. C’est la religion qui le demande et c’est pour préserver ma dignité. Même en cours de route les gens vont te respecter ».
Par contre, d’autres filles utilisent le Hijab pour tromper la vigilance des parents ou pour échapper aux critiques de certaines personnes de la société qui peuvent parler d’indécence.
Le témoignage d’une jeune fille à Agadez (sous anonymat): « Je porte le hijab quand je veux sortir et mal habillée. Je mets juste mon soutien-gorge en dessous. Ou bien quand je porte des habits indécents. Je le fait pour éviter que les membres de ma famille voient ce que je porte en dessous. Une fois arrivée à destination, je l’enlève et je me mets à l’aise. Si tu portes des habits indécents pour sortir les gens vont t’insulter (…) ».
Le port du Hidjab reste diversement apprécié dans la société nigérienne où le changement des mœurs constitue un imbroglio.